Face à une opposition ivoirienne qui est déterminée à boycotter l’élection présidentielle du 31 octobre prochains si certaines conditions ne sont pas réunies, le Premier ministre Hamed Bakayoko se révèle également intolérant à l’endroit de toute personne qui tenterait de troubler l’élection. Concernant l’appel de l’opposition à la désobéissance civile, M. Bakayoko a fait savoir que la récréation est terminée et que désormais, aucun désordre ne sera toléré. Pour maintenir l’ordre, le Premier ministre est prêt à agir sans aucun ordre de son chef, Alassane Ouattara.
« S’ils continuent, nous allons vous désobéir un peu aussi monsieur le Président. Nous n’allons plus accepter le désordre », avait mis en garde Hamed Bakayoko. En réponse à ses menaces de M. Bakayoko, également ministre ivoirien de la Défense, la vice-présidente du FPI Gbagbo, Odette Lorougnon a rappelé à ‘‘Hambak’’ de ne pas oublier qu’il est le Premier ministre de toute la Côte d’Ivoire et non d’un individu.
Premier ministre pour tous les ivoiriens
« Ce que monsieur Hamed Bakayoko ignore totalement avec ses discours menaçants et vides de contenu, c’est qu’il est Premier ministre au nom du peuple et de la République de Côte d’Ivoire. Et non pas pour plaire à un individu, à une famille et tuer au nom d’un individu, d’une famille ou d’un certain parti politique. Cette haute fonction mérite qu’on l’exerce avec dignité, respect et considération. Elle demande monsieur le Premier ministre, que tu sortes de ta peau de partisan pour te mettre entièrement à la disposition de la Nation, pour la recherche et la programmation de son développement » a-t-elle répondu.
« Les autres vous regardent aussi. Ne vous trompez pas ! »
Pour la pro-Gbagbo, ces menaces que profère le Premier ministre est le signe qu’il est incompétent et en manque d’imagination. « Notre nation demande la sécurisation et la protection de ses frontières, elle demande également qu’on donne des réponses appropriées aux inquiétudes et aux différents problèmes auxquels sont confrontées le peuple ivoirien et les populations qui y vivent. Et non pas bander les muscles, menacer, parce que justement on est incompétent, en manque d’imagination et d’inspiration. On veut donc camoufler ses insuffisances avec la violence et la force brutale. Les autres vous regardent aussi. Ne vous trompez pas ! » a-t-elle conclu.
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