La plume pour les grands penseurs, est plus grande que l’épée. Une assertion, qui si elle se vérifie philosophiquement ; dans la pratique c’est un tout autre affaire. Car des stylos pour écrire peuvent également dissimuler des armes à feu, aussi mortelles sinon plus qu’une épée. À Kaboul, durant le week-end dernier, plusieurs dizaines de ce type d’armes étaient saisies par les autorités policières du pays. Une saisie serait au diapason de la vague d’insécurité qui a déferlé sur la capitale afghane depuis le départ de la coalition occidentale et qui s’était exacerbée des dernières semaines.
Près d’une cinquantaine d’armes saisies
La prise de ce week-end est particulière en ce sens que les armes saisis, mêmes si elles faisaient parties d’un lot plus grand composé d’armes conventionnels, n’en étaient pas moins très dangereuses. Car les Stylos pistolets ou Pen Guns, sont des armes qui à cause même de leur forme, sont difficilement détectables. Une arme à feu miniature qui pouvait se faufiler dans n’importe lequel des replis d’une veste ou d’un pantalon.
Si la plupart de ces armes ont des mécanismes de pliage en angle, qui les rendent suffisamment ressemblante à des arme à feu ordinaire ; d’autres par contre sont des prouesses de discrétion. Et ce week-end, c’était 48 de ces stylos pistolets qui avaient été saisis par la police.
Depuis la fin de la croisade américaine contre Al-Qaïda et l’EI, l’Afghanistan a été livré à lui-même. Et depuis Kaboul, la capitale est saturée d’une montée exponentielle du taux de chômage, avec l’aggravation d’une situation sécuritaire déjà catastrophique. Les enlèvements, les vols et les fusillades y sont devenus, selon de nombreux observateurs, monnaie courante. Une situation exacerbée par la grande circulation de ces armes non conventionnelles que sont les Pen Guns. Mais pas uniquement.
Car selon le New York Times, le Pentagone aurait fourni plus de 1,45 millions d’armes à feu à diverses forces de sécurité en Afghanistan et en Irak, dont plus de 978 000 fusils d’assaut, 266 000 pistolets et près de 112 000 mitrailleuses. Des armes qui au départ des forces américaines étaient, dans leur grande majorité, devenues la propriété de leurs détenteurs.
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