Ils étaient 44 au départ. Mais à l’arrivée, seul 4 ont pu être retenus après le purge effectué par le Conseil constitutionnel. Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’guessan et Kouadio Konan Bertin sont actuellement les candidats en liste pour la présidentielle du 31 octobre prochain. Parmi ces 4 candidats, les trois derniers étaient hier d’accord sur une chose, le premier, Alassane Ouattara n’est pas éligible pour un troisième mandat. Mais sur comment l’en empêcher, les avis sont divergents.
Suite à un appel lancé à la désobéissance civile par l’ancien chef rebelle, Guillaume Soro depuis son lieu d’exil à Paris, le président du PDCI Henri Konan Konan Bédié a donné son accord dimanche afin de barrer la voie au président Alassane Ouattara. Considéré comme laissé pour compte, le président statutaire du Front populaire ivoirien (FPI) Pascal Affi N’Guessan a également donné ce jour son aval pour la désobéissance civile, vue toute les irrégularités constatées dans l’organisation des élections et qui ne garantissent pas un scrutin libre et transparent.
Ainsi, l’ancien Premier ministre a invité ses partisans à se tenir prêt dans l’attente du mot d’ordre. « Au nom du FPI, je lance un appel à tous les militants et à toutes les militantes, à tous les ivoiriens à se tenir prêts dans l’attente des mots d’ordres. Alassane Ouattara nous contraint à la mobilisation pour libérer notre pays de la dictature », a lâché Pascal Affi N’guessan ce mardi lors d’une conférence de presse.
Nul n’a le monopole de la violence
Pour sa part, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin, qui s’était désolidarisé du président Bédié afin de se présenter seul, n’est pas pour la désobéissance civile. Contrairement à Affi N’guessan, KKB refuse au nom d’un quelconque appel de l’opposition de suspendre sa cérémonie d’investiture qui aura lieu le 4 octobre 2020.
« KKB est candidat. Il a fait acte de candidature. Sa candidature a été validée. Il n’y a pas de raison qu’il n’aille pas aux élections. Nous marquons notre réserve. Nous ne pouvons pas nous montrer solidaires de personnes qui hier ont meurtri le peuple. Nul n’a le monopole de la violence, » a lancé ce jour Simone Ayeri, porte-parole de KKB.
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