Dans le cadre du mouvement de protestation des Gilets jaunes apparu en France en octobre 2018, 17 personnes devront faire face à la justice pour le saccage de l’arc de Triomphe. Le 1er décembre 2018 lors de l’acte 3 des manifestations, le monument élevé à 50m de hauteur avait été le théâtre de scènes insurrectionnelles dont les images ont circulé à travers le monde entier suscitant l’indignation. A l’issu des manifestations, plusieurs œuvres d’art ainsi que des mobiliers avaient été endommagés.
Des piliers de l’édifice avaient été recouverts d’innombrables tags, affichant pour la plupart des insultes visant le président Emmanuel Macron. La boutique a été pillée de ses souvenirs et certaines vitrines et œuvres d’art, dont une statue qui se trouvaient dans le monument, se sont trouvées endommagées. Selon les estimations du Centre des monuments nationaux, les préjudices financiers avoisinent le million d’euros.
D’après les juges, des dégradations, vols et violences avaient été commis par « un très grand nombre d’individus ». Toutefois, plus d’un an d’investigation après, seulement 17 personnes ont pu être identifiées et feront face à la justice. Par ailleurs, ils ont nié les faits qui leur sont reprochés et indiquent s’être ‘’réfugiées’’ dans l’Arc de Triomphe juste pour échapper aux gaz lacrymogènes lancés par les forces de l’ordre.
Poursuivis pour une simple contravention
Dans leur rang, quatre personnes sont renvoyées devant le tribunal correctionnel et un autre mineur âgé de 17 ans au moment des faits, envoyé devant le tribunal pour enfants, à qui on reproche des « dégradations aggravées ». A une autre, il est reproché la dégradation d’une statue, deux des « coups de pied et d’extincteur sur une porte». Aussi, d’autres sont poursuivis pour un tag sur l’Arc, comme un autre pour la dégradation d’une vitre d’un préfabriqué.
Dans le lot, quatre d’autres sont mises en cause pour des vols par effraction de « tour Eiffel miniature », « cartes postales », « livres » ou encore « reproduction d’un pistolet à silex Napoléon an III ». Pour la contravention d’« intrusion non autorisée dans un lieu classé ou inscrit au patrimoine historique », six des dix-sept personnes sont également renvoyées devant le tribunal de police.
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