L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et l’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, avec ce qui se dessine actuellement en Côte d’Ivoire ne pourront pas participer aux élections présidentielles du 31 octobre prochain. Ayant tous déposé leur dossier pour les élections en dépit de leur radiation de la liste électorale par la CEI, les deux personnalités, tous maintenues à l’extérieur par le pouvoir Ouattara, n’ont presque aucune chance de participer à l’élection.
Sauf si le Conseil constitutionnel, qualifié par Soro d’appendice du parti au pouvoir, en décide autrement, ce qui serait tout même surprenant. Mais cette surprise, beaucoup d’ivoiriens l’espèrent énormément. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Ouattara et également candidat aux élections, Marcel Amon-Tanoh, a estimé qu’il serait profitable pour la Côte d’Ivoire que les deux hommes prennent part au processus électoral.
Des acteurs de la réconciliation
Pour l’homme qui reconnaît avoir de différends avec Ouattara, « mais nous ne sommes pas fâchés », il serait bon que Gbagbo et Soro rentrent et participent aux élections en vue d’une véritable réconciliation dans le pays. « Nous sommes en 2020 et le processus de réconciliation est manifestement en panne. Laurent Gbagbo et Guillaume Soro font partie de ceux qui peuvent aider à la réconciliation. Il serait donc bon qu’ils puissent participer à l’élection » a reconnu Amon-Tanoh.
La raison d’État et la stabilité du pays
A propos de la Commission électorale indépendante (CEI) qui a radié les deux personnalités de la liste électorale, Marcel Amon-Tanoh, préférant ne pas se prononcer là-dessus a estimé cependant que la stabilité de la Côte d’Ivoire devrait prévaloir sur toute autre décision. « Concernant leurs candidatures, le président de la commission électorale a expliqué qu’il les avait rayées de la liste à la suite de décisions de justice. Je ne porterai pas de jugement sur ces décisions, mais il me semble que la raison d’État et la stabilité de notre pays doivent prévaloir. Il faut faire en sorte que les deux personnalités que vous évoquez soient autour de la table pour parler de la réconciliation de notre pays, » a-t-il souhaité.
Laisser un commentaire