La Côte d’Ivoire a beau opter pour un retrait pur et simple de la « déclaration de compétence prévue au protocole relatif à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples », la CADHP ne cessera tout de même pas de rendre des décisions en sa défaveur. Après lui avoir ordonné de restaurer Guillaume Soro dans ses droits après l’invalidation de sa candidature à la présidentielle du 31 octobre 2020, la Cour d’Arusha vient rendre également un autre arrêt en faveur de Laurent Gbagbo contre l’Etat ivoirien.
Après le rejet de la candidature de l’ancien chef d’Etat suite à sa radiation de la liste électorale, ses partisans ont saisi la Cour Africaine des Droits de l’Hommes et des Peuples (CADHP) afin que justice soit rendue à leur leader. Après analyse de la plainte, la cour à l’unanimité, a ordonné à l’Etat défendeur « de suspendre la mention de la condamnation pénale du casier judiciaire du requérant jusqu’à ce que la cour se prononce sur fond de la requête principale ; prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles empêchant le requérant de s’enregistrer sur la liste électorale. »
Un rapport chaque 15 jours
Même si depuis son retrait, la Côte d’Ivoire ne tient plus compte des recommandations de la Cour, cette dernière a exigé également d’elle « un rapport à la cour sur la mise en œuvre des mesures provisoires ordonnées dans la présente décision dans un délai de quinze (15) jours, à compter de la date de réception ».
Laisser un commentaire