« Nos relations avec l’Union européenne se sont dégradées parce que nous avons constaté que cette organisation était complice dans la tentative de coup d’État de 2015. » C’est l’une des phrases fortes du président burundais Évariste Ndayishimiye qui a retenue l’attention de la presse lors de sa première sortie médiatique, trois mois après son investiture.
Si l’UE, le premier bailleur de fonds du Burundi avait pris des sanctions budgétaires contre le pays depuis 2016, en raison de graves violations des droits de l‘homme, le général Ndayshimiye a estimé que cette décision avait pour but de faire tomber le pays. « Comme ils n’ont pas pu nous abattre par la force, ils se sont dits : « Prenons des sanctions contre ce gouvernement pour que la pauvreté le fasse tomber« , heureusement Dieu a veillé sur nous », a déclaré le président.
« Toute chose à une fin »
Toutefois, le général Évariste Ndayshimiye est disposé à renouer le dialogue avec l’Union européenne si elle le souhaite bien sûr. « Toute chose à une fin. C’est pourquoi aujourd’hui, nous leur avons déjà annoncé : « On ne vous a pas chassé, vous êtes partis de vous-mêmes. Si vous voulez renouer, la porte est ouverte« », a indiqué le président face à toute la presse burundaise. « Le plus important pour nous, c’est que le Burundi reste ouvert à la coopération » a-t-il ajouté.
« Brandir telle ou telle résolution, ça ne marche pas »
Même si le président est totalement ouvert à la reprise de la coopération, il y a cependant des conditions à respecter d’après lui. « S’ils veulent qu’on coopère réellement, il n’y a aucun problème parce qu’on n’a jamais dit avoir pris de sanctions contre l’Union européenne. Mais brandir telle ou telle résolution, ça ne marche pas, il faut plutôt dialoguer. Nous savons que l’Accord de Cotonou a fait son temps, et qu’on est en train de négocier la suite, nous, nous poursuivons notre marche en avant », a-t-il conclu.
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