Rwanda : séparés après le génocide, ils se retrouvent grâce à WhatsApp

Les experts sont d’accord là-dessus, les réseaux sociaux ont un pouvoir socialisant et fédérateur indéniable. Les communautés sur le net, même si elles sont du type nouveau, sont, reconnaissent les sociologues, toutes aussi importantes et toutes aussi actives que celles dont elles sont la représentation. Sur Facebook, Twitter ou WhatsApp, les pour toutes communautés, les amitiés se font et se défont, les alliances se créent et des liens familiaux se tissent, se renforcent ou s’étiolent. Et ce n’est pas Grace Umutoni qui dira le contraire ; elle qui orpheline depuis la tragédie du génocide rwandais en 1994, vient vingt-six ans après de retrouver la trace de sa famille, grâce aux réseaux sociaux.

Des réseaux sociaux utiles

L’histoire de Grace Umutoni est commune à celle de nombreuses personnes qui grâce à la grande promiscuité médiatique qu’offraient les réseaux sociaux, ont pu recoller des pans importants de leur histoire. La chance était grande, pour Grace qui vivait au Rwanda de retrouver grâce à ses réseaux sociaux très répandus et largement utilisés, trace de sa famille, ou témoins vivants qui pourrait lui donner des informations sur  ses parents.

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C’est que Grace en 1994 avait seulement deux ans. Et comme de nombreux autres enfants rwandais, elle s’était retrouvée seule avec un jeune frère à peine plus âgé qu’elle, orpheline déplacée et sans attaches. De son histoire rapportée dans la presse rwandaise, il avait été révélé que lorsque les combats pour capturer Kigali se sont intensifiés, Grace et son frère faisaient partie des centaines d’enfants non accompagnés qui ont été secourus par des soldats de la RPA-Inkotanyi et emmenés à l’hôpital neuropsychiatrique de Ndera où un orphelinat avait été improvisé.

Des tests ADN compatibles à 80 %

C’est à Ndera, que des femmes volontaires pour s’occuper des enfants, se sont occupées d’eux, et ont offert les premiers soins à son frère, Yves,  blessé. Un frère qui avant qu’il ne succombe à ses blessures aurait révélé au bonnes dames que lui et sa sœur vivait avant les troubles à Nyamirambo, une banlieue de Kigali, et qu’ils étaient issus d’une fratrie de trois.  Le dernier, beaucoup plus jeune que Grace ayant visiblement perdu la vie en même temps que les parents.

Mais Grace avait eu la chance de survivre et aujourd’hui grâce à WhatsApp, où elle avait abondamment publié des photos d’elle, avait pu entrer en contact avec Antoine Rugagi. Ce dernier avait vu les photos sur un groupe WhatsApp et l’avait contactée pour lui dire qu’elle ressemblait beaucoup à sa sœur, Liliose Kamukama, tuée dans les premiers jours du génocide. À l’issue de leur rencontre et d’un test ADN opéré dans la capitale rwandaise, Grace et Antoine, ont pu découvrir qu’il y avait 82.9 % de chances qu’ils soient nièce et oncle.

Une réponse

  1. Avatar de ISHIMWE NYONSABA
    ISHIMWE NYONSABA

    Imana est trop bon. IL nous comble toujours de grâces!
    Murakozé

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