2ème guerre mondiale : trois fusillés inconnus retrouvent enfin leur identité

Ils étaient au total 69, dont les corps ont été retrouvés le 18 mai 1945 dans un charnier de la citadelle de Port-Louis, au cours de la Seconde Guerre Mondiale. Ils avaient été jugés, condamnés et fusillés à la citadelle le 30 juin 1944 pour « activité de franc-tireur ». A la découverte du charnier un an plus tard, seuls les corps de 63 personnes avaient pu être identifiés.

À l’entrée de la citadelle qui avait été transformée en prison par l’Allemagne nazis durant la guerre, quelques mots ont été gravés sur une stèle. « Vous qui passez, arrêtez-vous, souvenez-vous que nous avons été soixante-neuf patriotes fusillés en juin 1944 par les nazis ». Le long des murs également, sont inscrits les noms de ces 63 hommes dont les corps ont été retrouvés. Pour les six autres restant, des tombes ont été érigées et portant l’indication ‘’Inconnu’’.

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75 ans plus tard

Toutefois, trois quarts de siècle après, l’identité de trois autres a été également découverte grâce au coucous d’une association local soutenue bien évidement par les familles des victimes. Il s’agit de Joseph Justum, Joseph Le Meste et Joseph Quéret, dont les noms ont été ajouté sur une plaque au mémorial ce samedi 10 octobre, à l’occasion d’une cérémonie.

« Il n’y avait plus aucun doute »

Ces trois noms ont puis être identifiés grâce à la nièce de Joseph Quéret, Renée Forner, qui avait sollicité en 2008 l’ambassade de France, qui lui a transmis un document du Service international de recherche de Bad Arolsen en Allemagne. Sur la liste contenant les noms des personnes jugées et condamnées à la citadelle de Port-Louis en mai-juin 1944, figurait bien le nom de son oncle. Des années plus tard, Renée Forner rencontrera Nicole Borde, une bénévole du Centre d’animation historique du pays de Port-Louis, à qui elle fera part de l’existence de cette liste.

C’est de là que l’association va l’aider à découvrir ou repose le corps de son oncle. « Nous avons redemandé ces archives allemandes que nous avons fait traduire. Nous avons également reçu les dossiers de ces fusillés qui étaient conservés au Service historique de la Défense à Caen. Nous avons aussi recoupé les informations avec différents ouvrages. Il n’y avait plus aucun doute » a expliqué Françoise Le Louër, présidente du centre.

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