900 marocains bientôt en France pour «sauver des récoltes»

La pandémie du nouveau coronavirus avec la fermeture des frontières extérieures de l’Union européenne a également eu raison des exploitants agricoles qui produisent en effet, entre 20 et 30.000 tonnes de clémentines chaque année. La fermeture des frontières a empêché l’arrivée des travailleurs saisonniers, principalement maghrébins et qui constituent une part essentielle des travailleurs saisonniers étrangers en France. Ils signent très souvent des contrats de trois ou quatre mois avec les agriculteurs.

En vue de trouver une solution au problème et pour « sauver les récoltes » de clémentines, 902 travailleurs agricoles marocains sont annoncés sur l’île méditerranéenne, dans le cadre d’un protocole sanitaire et diplomatique exceptionnel. L’annonce a été faite par les autorités qui précisent que les 902 ressortissants marocains vont commencer par atterrir en Corse dès ce vendredi.

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Un protocole exceptionnel

Ils se déplaceront à bord de cinq vols financés par les exploitants agricoles corses, qui craignaient de perdre leurs récoltes et pour lesquels il était plus que nécessaires que ces travailleurs viennent, a expliqué le directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), Didier Leschi. C’est dans ce cadre que ce dernier a mis en place un protocole négocié avec le Centre interministériel de crise (CIC), rattaché au Premier ministre, la préfecture de Haute-Corse ainsi que les autorités marocaines.

Pour Didier Leschi l’OFII a dû « négocier un protocole exceptionnel avec les autorités marocaines pour que les personnes puissent circuler au sein du Maroc pour pouvoir prendre les vols », une fois reçues par les bureaux de l’Office dans la capitale marocaine, a-t-il confié à l’AFP. Pour des raisons sanitaires, le directeur de l’OFII a assuré que les travailleurs seront testés au Covid-19 à leur arrivée ainsi qu’une semaine après. Didier Leschi a précisé par ailleurs, que le vol retour de tous les travailleurs a été également financés par les agriculteurs locaux.

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