L’élection présidentielle du 31 octobre en Côte d’Ivoire tiendra-t-elle ? S’il était accordé à l’ex-ministre ivoirien de la Jeunesse, Charles Blé Goudé, actuellement en liberté provisoire à La Haye de choisir, sa réponse sera non. C’est ce qui a fait l’objet de sa lettre adressée ce vendredi au président Alassane Ouattara à huit (08) jours du scrutin. Pour l’ex-pensionnaire de La Haye, il n’est pas concevable que M. Ouattara puisse continuer par faire campagne alors que des actes de violence, des blessés et des morts sont comptés un peu partout dans le pays.
« Monsieur le Président, je trouve indécent voire méprisant, que vous puissiez continuer de faire campagne, de parler d’élections pendant que vos concitoyens s’affrontent et sont arrachés à l’affection des leurs. Jusqu’ici, pas de mots de compassion de votre part. (…) Vous ne pouvez plus faire semblant de ne pas entendre les cris de certains de vos concitoyens, tout comme il vous est à ce stade des tueries, impossible de feindre de ne pas voir les larmes de familles dévastées », a dénoncé Blé Goudé.
»Vous pouvez apaiser cette atmosphère »
Pour le président du Congrès panafricain pour la justice et la liberté des peuples (CoJEP) aucune vie humaine ne saurait être sacrifiée au nom d’un poste présidentiel. « Aucun fauteuil présidentiel ne saurait être au-dessus de la vie humaine. Vous pouvez apaiser cette atmosphère déjà aux odeurs cadavériques, surtout que vous êtes en capacité de la faire, » a déclaré Blé Goudé.
« Aucune concession ne sera de trop pour sauver le pays »
Estimant toutefois, que rien n’est tard, l’ex-leader de la galaxie patriotique a indiqué que M. Ouattara peut encore réparer beaucoup de choses. Il l’a invité à ce propos à mettre fin à sa campagne et à reporter les élections. « Ma plume vous invite humblement à suspendre votre campagne et à reporter les élections. Une telle décision aura pour avantage de sauver notre pays d’une guerre intercommunautaire (c’est peu dire), qui est déjà à nos portes. Rien n’est encore tard ; aucun sacrifice, aucune concession ne sera de trop pour sauver le pays d’Houphouët Boigny d’une guerre civile certaine » a écrit le compagnon fidèle de Laurent- Gbagbo.
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