Le 22 octobre dernier, sur Radio Classique, le professeur Didier Raoult a estimé que la situation liée à la pandémie était actuellement moins sévère qu’au printemps dernier. Une sortie qui a suscité quelque peu la polémique. Si le nombre de cas est en forte hausse, le nombre de tests réalisés l’est aussi. Pour autant, les autres indicateurs (taux de reproduction, taux de décès etc), sont également dans le rouge.
Pour l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, le constat signé Raoult est faux. En effet, celui-ci assure que le virus circule plus rapidement et que la suite ne laissait rien présager de bon. Une sortie en totale contradiction avec celle de son homologue marseillais pour qui la mortalité reste beaucoup plus basse actuellement, qu’au cours des premiers mois de confinement. Interrogé au sujet du couvre-feu et de ces effets, celui-ci a estimé que ce genre de mesure pouvait aider.
Didier Raoult face à Arnaud Fontanet
À ses yeux, la surmortalité survenue au mois de mars dernier est due au retard et au manque de connaissances sur la maladie. L’état d’affolement dans lequel des millions de personnes se sont retrouvées tend enfin, à ses yeux, à démontrer que le système occidental actuel, est en bout de course.
Le virus, moins virulent qu’au printemps ?
Un constat sous forme de désaveu qu’a tenu à nuancer Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique du coronavirus chargé d’éclairer l’exécutif. Selon lui, les mesures annoncées l’ont été faites rapidement. Aujourd’hui, le virus circule d’ailleurs plus vite et plus fort qu’au printemps dernier. Le nombre de décès en constante hausse tend à le prouver, alors que le nombre de cas positif lui, explose. Hier, la France s’est ainsi classée troisième au niveau mondial, avec 41.000 cas positifs.
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