En 2010, le guide libyen Mouammar Khadafi avait fait fabriquer en Allemagne des millions d’euros. En 2017, bien après sa chute qui a précipité le pays dans une guerre civile, le Maréchal Khalifa Haftar et son armée qui essayaient de marcher sur la ville de Benghazi, vandalisent une banque et trouvent dans ses coffres-forts 160 millions d’euros en coupures de 100 et 200 euros. La moitié du pactole est noircie et moisie en raison du système de sécurité qui avait rempli d’eau la salle des coffres et le sous-sol de la banque.
Les bombardements ont aussi contribué à altérer ces billets. Les 80 millions d’euros en bon état, ont permis à l’homme fort de l’Est de la Libye, d’« acheter des armes, du matériel » selon une source judiciaire. Le reste a été « dilapidé ou placé dans d’autres banques en sécurité ». Un rapport européen donnera plus tard des nouvelles des 80 autres millions d’euros altérés. Selon le document, la « quasi-totalité de ces 80 millions été vendus entre 20 et 40% de leur valeur faciale à la mafia turque ». L’argent est blanchi.
15 mille euros découverts chez son compagnon en janvier 2020
En début d’année, la police Belge interpelle un homme de 39 ans qui avait sur lui quelque 15 mille euros de ces billets libyens moisis. Les enquêteurs font rapidement un lien entre lui, et une femme de 42 ans qui se trouve être sa maîtresse. C’est elle qui aurait demandé au jeune homme d’écouler les billets. Elle est arrêtée au début de ce mois d’octobre, en Limoges . Une perquisition de son domicile permet de retrouver 20 mille euros.
La femme de 42 ans allait souvent en Turquie et revenait avec 5 et 10 mille euros par voyage. Le couple avait réussi à en écouler 40 mille, rien qu’en 2020. Il n’a pas nié les faits qui lui sont reprochés. Les deux ont été placés sous contrôle judiciaire. Pour le moment donc, ils sont libres de leurs mouvements. L’enquête se poursuit pour démanteler ce réseau turc de blanchiment d’argent.
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