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Konan Bédié: « Face à l’adversaire, nous avons les mains nues »

Face à Alassane Ouattara, candidat à un troisième mandat présidentiel en Côte d’Ivoire alors que la constitution l’interdit d’après les opposants, ces derniers ont invité les ivoiriens à la désobéissance civile. Une stratégie qui est vue, principalement par le parti au pouvoir, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) comme une invitation à la violence, en tenant l’opposition pour responsable de tout ce qui adviendra.

A l’occasion d’une rencontre avec les jeunes de la plateforme de la société civile (Pec-CI), ce jeudi à son domicile, Henri Konan Bédié, candidat à la présidentielle, a donné d’après lui, le vrai sens de la désobéissance civile. Pour le président du PDCI, la désobéissance civile ne rime pas avec la violence.  

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« Eux, ils ont les microbes, même si nous avons des antibiotiques« 

« La désobéissance civile rime avec la non-violence. C’est avec la désobéissance civile que le président Houphouët-Boigny a conduit l’indépendance de la Côte d’Ivoire en refusant de se soumettre à l’ordre colonial. Et il l’a fait de façon pacifique. Face à l’adversaire, nous avons les mains nues. Eux, ils ont les microbes, même si nous avons des antibiotiques. Nous devons nous protéger contre les chars, les machettes, les fusils, contre tout ce qui signifie les armes de la mort. Il faut d’abord vivre pour combattre » indique-t-il.

« Nous ne nous arrêterons pas jusqu’à la chute du dictateur »

Revenant sur d’autres grandes figures de l’histoire qui ont vaincu grâce à la désobéissance civile, Henri Konan Bédié a fait savoir que la stratégie est une arme redoutable et irrépressible. « C’est la désobéissance civile qui a permis à Nelson Mandela de libérer son peuple. A Gandhi d’obtenir l’indépendance de la grande nation de l’Inde. A Martin Luther King d’obtenir la reconnaissance des droits des noirs aux Etats-Unis. Cette arme est redoutable et irrépressible » a déclaré l’ancien chef d’Etat avant de préciser : « Quand nous allons commencer, nous ne nous arrêterons pas jusqu’à la chute du dictateur. Nous irons jusqu’au bout ».

Une réponse

  1. Avatar de Yesno
    Yesno

    Il faut vivre pour voir. C’est comme un rêve tout ceci. SORO et BÉDIÉ qui parlent de dictature!

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