La situation sociopolitique tendue en Guinée s’est invitée depuis deux jours maintenant dans les rues de Dakar. En effet, dimanche dernier se déroulait en Guinée le premier tour des élections présidentielles. Des élections qui se sont déroulées dans un contexte sociopolitique tendu, notamment à cause de la candidature à un troisième mandat du président sortant Alpha Condé.
Au lendemain du scrutin ; l‘annonce des tendances par la commission guinéenne électorale semblant donner Condé vainqueur, avait tout de suite soulevé de vives contestations. Des contestations notamment de la part des autres participants au scrutin, dont le principal opposant au régime Condé, Cellou Dalein Diallo. Des manifestations de protestions ont également eu lieu à Dakar dans les alentours de l’ambassade de Guinée. Une situation que l’autorité préfectorale dakaroise s’est dépêchée de décriée.
Le Préfet de Dakar prévient
Mercredi et Jeudi derniers, les alentours de l’ambassade de Guinée à Dakar ont été pris d’assaut par des ressortissants guinéens. Des guinéens qui étaient, selon les propos recueillis par la presse nationale, sortis manifestés contre la couleur politique des résultats du premier tour des présidentielles dans leur pays. Une manifestation spontanée selon l’un des protestataires ; puisque selon lui, elle n’avait nullement été planifiée, induite uniquement par le « ras-le-bol collectif » ressentis par la diaspora guinéenne à Dakar.
Une manifestation cependant dispersée à coups de gaz lacrymogènes par les forces de sécurité sénégalaises. Et ce jeudi, le préfet du département de Dakar, émettait un communiqué à l’endroit de la presse déclarant les manifestations irrégulières. Dans ce communiqué de presse, Alioune Badar Sambe s’était fait fort de rappeler aux manifestants que s’ils persistaient dans leurs velléités, ils s’exposaient à de lourdes sanctions dont une « reconduite » pure et simple « aux frontières ».
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