En août, quelques temps après le putsch, l’Union africaine a suspendu l’adhésion du Mali. Et selon le Conseil de paix et de sécurité de l’organe panafricain, la suspension resterait en vigueur jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans la nation ouest-africaine. Il a également exigé la libération du Président Boubacar Keita et d’autres hauts fonctionnaires.
Le 6 octobre dernier, le bloc régional de l’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO, levait les sanctions contre le Mali. Dans un communiqué, les chefs d’Etat régionaux ont cité des « avancées significatives » vers un retour à la démocratie au Mali, notant la sélection d’un président civil et d’un Premier ministre pour diriger le processus. Et il n’avait fallu que trois jours au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), pour lever lui aussi ses sanctions.
L’UA donne une marge de manœuvre à Ndaw
Lors d’une session du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), présidée par l’Égypte, ce vendredi ; l’envoyé permanent de l’Égypte auprès de l’UA, Osmaa Abdel Khalek, a félicité le peuple malien. D’abord parce que le colonel à la retraite Bah Ndaw a été nommé président par intérim, et l’ancien ministre des Affaires étrangères Moctar Ouane comme Premier ministre.
Mais aussi, parce que l’Union africaine a réadmis le Mali en tant qu’État membre et a levé toutes les sanctions. Mettant ainsi fin à une suspension de sept mois imposée au pays après un coup d’État militaire en mars.
Le colonel Bah Ndaw, qui a prêté serment le mois dernier, a nommé un gouvernement de 25 personnes chargé de mener le pays aux élections en 18 mois. Un gouvernement tout de civils constitué, mais avec quand même quatre portefeuilles dédiés aux militaires.
Si Assimi Goïta le leader des putschistes a prêté serment en tant que vice-président, un autre putschiste, le colonel Sadio Camara, a été nommé ministre de la Défense, tandis que le colonel Modibo Koné a obtenu le portefeuille de la sécurité et de la protection civile. Le colonel Ismael Wague, celui-là même qui avait annoncé la nouvelle du coup d’État à la télé d’état, a été nommé ministre de la réconciliation nationale.
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