L’ancien président de la République de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo est sorti mercredi 28 octobre, de son long silence depuis sa libération de la cour pénale internationale. Il s’est prononcé sur l’actualité relative à la présidentielle du 31 octobre prochain dans son pays et déclare résolument ranger du côté de l’opposition. Laurent Gbagbo appelle la classe politique à la table de négociation. Il l'a dit à nos confrères de la chaîne de télévision TV5 Afrique.
Sur la question du troisième mandat controversé de l’actuel chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, l'ancien président Laurent Gbagbo dit épouser entièrement les idéaux de la classe politique de l'opposition. A ce titre, il n'a pas manqué de donner quelques leçons à son successeur. « C’est lui qui a commis la faute, parce que c’est lui qui n’a pas respecté la Constitution », a déclaré l'ex-chef d'État ivoirien.
Laurent Gbagbo n’a pas aussi manqué d’aborder le sujet relatif à la délivrance de son passeport. L’ancien chef d’Etat accuse les autorités ivoiriennes de tordre le coup à la démocratie. « Depuis dix ans, tous les progrès en matière de démocratie sont en train de s’écrouler en Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara a manqué vraiment d’élégance », a fait savoir le leader de Gagnoa.
Face à la montée des tensions au sein des différents états-majors, Laurent Gbagbo invite les acteurs politiques ivoiriens à privilégier le dialogue. « Ce qui nous attend, c’est la catastrophe. Je ne suis pas d’accord pour aller pieds et poings liés à la catastrophe », a-t-il déclaré avant d’ajouter qu’« il est toujours temps de parler. Je voudrais dire aux ivoiriens que dans ce combat qui se mène aujourd’hui autour du troisième mandat, je suis résolument du côté de l’opposition à la pratique du troisième mandat ».
