Scandale au Nigéria : la police tente de séduire les jeunes

Des policiers nigérians. Photo d'illustration : DR

Au Nigéria, la Brigade spéciale antibraquage est au centre des critiques pour ses méthodes d’intervention jugées violentes. La police à laquelle appartient cette unité spéciale a choisi de s’entretenir avec le chanteur Naira Marley en direct sur Instagram hier mardi 06 octobre. L’interprète d’ « Aye » a d’entrée formulé la préoccupation de milliers de jeunes nigérians.  « Au Nigéria, on voit des membres de l’escouade antibraquage partout, alors qu’ils ne devraient intervenir qu’en cas de cambriolages. Ensuite , nous voulons qu’ils portent tous leur uniforme et qu’ils se déplacent dans un véhicule de la police. Ils ne peuvent plus circuler en voitures banalisées, habillés comme s’ils étaient eux-mêmes des hors la loi » a-t-il fait savoir à son invité Franck Mba, porte-parole de la police.

Promesse de réformes

Celui-ci n’a pas usé de la langue de bois. Il a reconnu que cette unité spéciale tire à balles réelles sur les suspects. Mais « si tous les officiers de police étaient équipés de tasers par exemple, ils n’auraient plus à (le faire) » a expliqué le policier. « Avec un taser, ils auraient un moyen de les immobiliser sans leur infliger des blessures potentiellement mortelles » a-t-il soutenu. L’homme semble donc réclamer plus de moyens pour les agents de cette Brigade spéciale antibraquage. Il a cependant promis une réforme de l’unité spéciale. La société civile nigériane reste elle, dans l’expectative. Elle redoute des annonces qui n’aboutiront à aucune action concrète.

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Pas question de dissoudre la brigade antibraquage

Notons que ce direct de Naira Marley avec le porte-parole de la police a été suivi par quelque 300 mille utilisateurs d’instagram. Les dérives de la brigade antibraquage ont été dénoncées à plusieurs reprises par des stars de la musique nigériane comme Wizkid et Davido. En fin de semaine dernière le chef de la police a indiqué que l’unité spéciale ne sera plus autorisée à arrêter les automobilistes ou à faire des contrôles d’identité. Elle restera cependant en place parce que sa dissolution n’est du tout pas à l’ordre du jour selon la hiérarchie policière nigériane.

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