La nouvelle est apparue au grand jour la semaine dernière. Le Secrétaire général national du Bloc républicain (BR), Abdoulaye Bio Tchané a signé une décision de suspension du premier secrétaire général adjoint du parti, le ministre Jean Michel Abimbola de toute participation aux activités du parti jusqu’à nouvel ordre. Les détails de cette sanction contre le ministre de la culture sont donnés par le Secrétaire administratif permanent (SAP) du BR, Eugène Dossoumou dans les colonnes du journal L’évènement Précis.
Eugène Dossoumou a bien confirmé que la principale raison de cette sanction est la perte de la mairie de la commune d’Adja-Ouèrè par le parti Bloc Républicain (BR) à la suite de l’élection ordonnée par le préfet du Plateau après l’invalidation d’un siège du parti par la cour suprême. Il explique qu’après enquêtes, les instances dirigeantes du parti ont pu constater que cinq conseillers communaux du parti sous le contrôle du ministre sanctionné ont pactisé avec le candidat du parti adverse au détriment de celui du BR. Il estime que «cela s’appelle traîtrise, cela s’appelle indiscipline et cela est prévu et sanctionné par le règlement intérieur du parti». Mais, pour l’instant le risque d’une exclu définitivement n’est pas à l’ordre du jour. Selon le «Nous n’en sommes pas encore là. Tout dépend de l’appréciation que fera l’instance compétente en la matière, le Congrès en l’occurrence. Je ne peux présager de rien du tout. Mon souhait est que nous n’en arrivons pas là. Et pour l’instant, nous n’en sommes pas encore là», a relevé le SAP.
Message fort aux militants
A en croire Eugène Dossoumou, cette décision n’a pas été prise sur un coup de tête et elle dénote de la rigueur qui existe dans la gestion du parti. Cette décision est intervenue au lendemain d’un certain nombre d’activités organisées par le parti. Entre autre, il y a eu l’atelier de formation organisé à Bohicon au profit des maires et les adjoints nouvellement élus, de l’Université de vacances tenue à Abomey-Calavi, et récemment, de la Journée parlementaire des députés du BR. Le SAP explique qu’à ces occasions et à bien d’autres, il y a eu des communications à l’attention des participants et plus à l’attention des responsables du parti sur: le sens de la réforme du système, la conduite à observer par le militant BR face aux intérêts du parti, l’exemple que doivent donner les responsables à divers niveaux de la hiérarchie du parti. C’est donc, après plusieurs phases d’éducation du militant que la direction du parti a décidé de sévir. «Cette décision est un message fort adressé à nous tous, militants de ce parti », indique l’ancien secrétaire général du gouvernement sous Boni Yayi.
L’intérêt du parti d’abord
Il explique qu’à plusieurs reprises déjà, il a été dit et redit aux membres du parti que «la réforme du système partisan veut rompre avec des systèmes qui ont tout le temps généré des hommes forts ». Et que désormais, «il est question de bâtir des partis forts au sein desquels chacun, quel que soit son rang par ailleurs, doit d’abord se sentir comme militant, soumis aux dispositions des statuts et du règlement intérieur du parti ». Et donc, «l’intérêt du parti passe avant tout autre enjeu personnel ». Alors, «la décision intervient comme pour rappeler à nous tous ce qui nous est enseigné à chaque occasion ». Pour lui, «après une telle méconnaissance des textes du parti ayant entraîné des conséquences aussi graves pour le parti, et comme corollaires des militants désemparés et désespérés ne sachant à quel saint se vouer, la direction du parti se devrait de réagir pour rassurer les militants et ramener la sérénité au sein de la famille ».
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