Face à ce qu’elle a qualifié de « parodie d’élection » la plateforme de l’opposition ivoirienne a lors d’une conférence de presse ce dimanche 1er novembre indiqué ne pas reconnaître la tenue du scrutin du 31 octobre. Ils ont décrété ainsi, la fin du mandat du président Alassane Ouattara qui est devenu ex-président de la République. Ils ont mis en place un conseil de transition dont le leader du PDCI, ex-président de la République, est le chef.
Reconnaissant de son côté le bon déroulement des élections qui a reconduit Ouattara pour un troisième mandat avec 94,27% de voix au premier tour, le gouvernement a qualifié l’acte de l’opposition de « complot contre l’autorité de l’État ». Il a ainsi annoncé ce jour, qu’il va traduire en justice les « auteurs et les complices de ces infractions ». « Le gouvernement a saisi le procureur de la République d’Abidjan afin que soient traduits devant les tribunaux les auteurs et les complices de ces infractions », a déclaré le garde des Sceaux, Sansan Kambile lors d’une conférence de presse.
Une situation explosive
Une heure plus tard, la résidence de l’ancien chef d’état Henri Konan Bédié a été encerclée par une centaine de forces de l’ordre. Des gaz lacrymogènes ont été tirés pour disperser la foule. Les membres de la sécurité de l’ancien président ont dégaîné des Kalachnikov au cas où la situation s’envenime selon des témoins.
Pour le ministre de la Justice, la déclaration de la plateforme de l’opposition de mettre en place un gouvernement de transition et les « violences perpétrées » dans le cadre du boycott actif des élections, « constituent des actes d’attentat et de complot contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national ».
« Toutes les options sont sur la table du Procureur »
Notons par ailleurs que depuis cet après-midi, les forces de l’ordre sont restées positionnées devant la résidence du président du PDCI à Abidjan, d’où l’opposition tient désormais ses conférences de presse. Concernant l’arrestation de ce dernier, Sansan Kambile a précisé que « toutes les options sont sur la table du Procureur de la République. C’est lui l’autorité de poursuite qui pourra engager sereinement toutes les actions qui sont à sa disposition ».
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