A l’issue du scrutin présidentiel du 31 octobre dernier, le président ivoirien Alassane Ouattara, 78 ans, a été réélu pour un troisième mandat controversé sur le score fleuve de 94,27% des voix au premier tour selon les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI) mardi 3 novembre à l’aube. Sans aucune surprise, le Conseil constitutionnel a validé les résultats provisoires proclamés par la CEI.
Le président sortant Alassane Dramane Ouattara, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) est donc proclamé vainqueur au premier tour de la présidentielle à l’occasion d’une cérémonie organisée par la Conseil constitutionnel ce jour à son siège. M. Ouattara, selon le Conseil constitutionnel a obtenu 94,27% des voix dans un scrutin qui est qualifié de « régulier ». Ainsi, le président Ouattara va prêter serment le 14 décembre prochain pour un troisième mandat que lui, qualifie de premier dans la nouvelle République.
« Attentat et complot contre l’autorité de l’État »
Il faut noter toutefois, que l’élection était contestée même avant sa tenue par l’opposition qui n’y avait pas pris part. L’élection fait l’objet de la crise actuel dans le pays entre le pouvoir en place et l’opposition. N’ayant pas reconnu la tenue de l’élection, les leaders de l’opposition ont mis en place un Conseil national de transition dont l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié est le président.
Ayant considéré la formation du CNT comme « actes de terrorisme, attentat et complot contre l’autorité de l’État, » etc., la justice ivoirienne a lancé un mandat d’arrêt contre ces auteurs dont les ténors Pascal Affi N’guessan, Maurice Kakou Guikahoué et Abdallah Albert Mabri Toikeusse. Dénonçant ces actes du pouvoir autocratique de Ouattara, le président Bédié, tout en invitant les Ivoiriens à se mobiliser de plus belle, a exigé la libération sans délai de ses proches.
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