C’est un fait qui risque de provoquer la colère d’Ankara. Une frégate allemande de l’opération Irini a arrêté un bateau turc qui avait mis le cap sur le port de Misrata en Libye. L’arraisonnement est intervenu hier dimanche 22 novembre au large de la péninsule grecque du Péloponnèse. La frégate a bénéficié du soutien de militaires européens descendus d’un hélicoptère pour prendre les commandes du navire turc afin de le fouiller. La chaîne d’informations NTV a diffusé les images de l’opération.
Une opération biaisée
Selon Anadolu, l’Agence d’Etat turc, les militaires de nationalité allemande n’ont pas trouvé d’armes, à bord du navire. Ils ont vu de la peinture et des biscuits. Le navire ne contenait que du matériel humanitaire, affirme l’Agence de presse. Cette fouille entre dans le cadre du respect de l’embargo de l’ONU sur les armes en Libye. L’opération Irini avait donc pour rôle de s’assurer que des pays tiers ne livrent pas des armes au gouvernement de Tripoli et à l’homme fort de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar.
Inutile de dire que la Turquie ne porte pas dans son cœur l’opération européenne. Elle estime qu’elle est biaisée. Pour Ankara, Bruxelles ferme les yeux sur les armes livrés au maréchal Khalifa Haftar par la voie terrestre et aérienne mais lance une mission navale pour faire échec à l’acheminement d’équipements militaires vers le gouvernement de Tripoli. La Turquie déteste qu’on fouille de ses navires sans son accord.
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