Selon l’Organisation internationale des migrations, plus de 500 décès ont été enregistrés depuis début octobre au large des côtes ouest-africaines. Parmi ces victimes se trouvent de nombreux Sénégalais qui se sont noyés en essayant de rejoindre l’Europe à bord de pirogues. Ce samedi 21 novembre, des jeunes sénégalais avaient marché à Dakar en hommage aux victime de l’émigration et pour crier leur ras le bol.
Interrogé ce mardi lors d’une conférence de presse gouvernementale, sur le nombre de jeunes sénégalais morts en mer et le dispositif mis en place avec l’Espagne, la réponse du nouveau ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, risque de ne pas plaire à plusieurs. D’après celui-ci, le gouvernement n’a pas pour vocation de compter le nombre de mort. « Le gouvernement n’a pas de chiffres sur le nombre de morts, on n’a pas assez d’éléments pour se prononcer et le gouvernement n’a pas pour vocation à dénombrer les morts mais plutôt à résoudre les problèmes des sénégalais, » affirme-t-il.
Ce n’est pas nouveau
Concernant la présence des espagnoles sur les côtes sénégalaises, Antoine Diome a déclaré que « ce n’est pas nouveau ; ça date de 2006, un dispositif appelé Frontex a été mis en place depuis lors entre le Sénégal et l’Espagne pour combattre l’émigration irrégulière. » Notons par ailleurs que face à la recrudescence du phénomène, la ministre espagnole des Affaires étrangères était arrivée samedi soir au Sénégal pour des discussions avec son homologue et le chef de l’État.
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