Au printemps 2019, ce père de famille, ex-policier municipal de Salon-de-Provence, verse à Gamesup, 900 euros. L’argent n’est qu’un acompte pour confirmer l’inscription de son enfant à la rentrée qui devrait avoir lieu en septembre. Entre-temps, il change d’avis et décide de récupérer son argent. L’astuce trouvée est de déclarer le décès de son fils qu’il avait inscrit dans cette école spécialisée dans l’enseignement des métiers de jeu vidéo. L’homme savait qu’il pouvait parvenir à ses fins en annonçant une telle nouvelle à la directrice de l’établissement.
« Il m’envoie tout de suite un certificat avec son RIB«
En effet, Gamesup retourne aux parents les frais d’inscription de futurs étudiants quand ils échouent au bac, tombent malade ou meurent. La prudence et la méfiance de la directrice a fait échouer ses plans. Quand Aurélie Marion reçoit le mail porteur de la nouvelle du décès du jeune homme, elle demande à l’ex-policier municipal de lui communiquer les circonstances du drame et le certificat de décès. « Ce qui m’a fait tiquer, c’est qu’il m’envoie tout de suite un certificat avec son RIB, mais le certificat c’est une photo » raconte Aurélie Marion à France 3. Celle-ci décide alors de mener sa petite enquête .
C’est ainsi qu’elle découvre sur internet que son correspondant est un ex-agent de la mairie de Salon. Poussant plus loin ses investigations, la mairie lui apprend qu’il n’y avait pas dans ses registres un certificat de décès au nom du fils de son correspondant. « La mairie m’a aussi fait remarquer qu’il y avait une faute d’orthographe sur l’heure de la mort » informe-t-elle. Elle décide alors de déposer une plainte contre l’ex-agent de la police municipale de Salon-de-Provence. La mairie a aussi décidé de traîner l’intéressé en justice puisque l’acte de décès portait son sceau officiel.
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