La Chine nourrit une crainte ostensible à l’égard des étrangers qui pratiquent leurs religions sur son sol. Sous la président de Xi Xinping, l’expression ‘Indépendance religieuse de la Chine » a plusieurs fois été évoquée. Ce qui montre le désir nationaliste de purifier les religions des « influences étrangères ». estime Rian Thum, un expert de l’Islam en Chine à l’Université de Nottingham. L’empire du milieu qui était déjà critiqué pour sa politique religieuse a sorti cette semaine un projet de règlement qui appelle à de nouvelles restrictions ciblant les fidèles étrangers afin d’empêcher la propagation de l’ « extrémisme religieux » ou l’utilisation de la religion « pour saper l’unité nationale ou ethnique de la Chine ».
« Une réponse rapide de la Chine (face) à la menace de l’extrémisme religieux »
La sensibilité de la Chine à l’égard des fidèles étrangers et surtout des religions étrangères est exprimée en 2018 dans un livre blanc du gouvernement chinois. Ce livre indiquait que certaines religions avaient « longtemps été contrôlées et utilisées par les colonialistes et les impérialistes ». Le projet de règlement publié cette semaine comprend une liste de choses que les étrangers ne devraient plus faire en Chine comme « interférer ou dominer les affaires des groupes religieux chinois », prôner « des pensées religieuses extrémistes », « utiliser la religion pour mener des activités terroristes » ou « interférer dans la nomination ou la gestion des membres du clergé chinois».
Selon un ancien haut responsable religieux cité par le Global Times, un journal favorable à Pékin, les nouvelles règles proposées montrent « la réponse rapide de la Chine au défi mondial croissant- la menace de l’extrémisme religieux à la stabilité politique, ainsi que la panique et le désordre religieux causés par l’extrémisme religieux ».
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