Réuni en plénière à Bruxelles ce jeudi 26 novembre 2020, le Parlement européen avait adopté en début de soirée, une résolution d’urgence dénonçant la détérioration des libertés en Algérie. C’est la deuxième fois en un an qu’une résolution du Parlement européen est adoptée en urgence pour inviter Alger à respecter les droits de l’homme et mettre à témoin la communauté internationale sur la situation grave des libertés dans ce pays.
La résolution adoptée par 669 députés pour et seulement 3 députés contre, soit la quasi-totalité des membres du Parlement européen, condamne la répression des activistes des droits de l’homme et des journalistes et dénonce le tour de vis sécuritaire sur les libertés. Les eurodéputés estiment dans cette résolution que « la censure, les procès et les lourdes sanctions à l’encontre de médias indépendants, souvent accusés de comploter avec des puissances étrangères contre la sécurité nationale, continuent de s’aggraver. »
« Un chapelet d’injures et d’avanies »
Ils ont particulièrement exprimé leur inquiétude pour le journaliste Khaled Drareni qui a été condamné à deux ans de prison, pour avoir couvert une marche du mouvement contestataire du Hirak, en début de cette année 2020. Cependant, dans un communiqué, le ministère algérien des Affaires étrangères a dénoncé le « contenu outrancier » de la résolution, en y trouvant, « un chapelet d’injures et d’avanies à l’endroit du peuple algérien et de ses institutions. »
Le communiqué a dénoncé par ailleurs, le « paternalisme » des députés européens, accompagné d’une ingérence « grossière et inadmissible » dans les affaires intérieures du pays. Pour Alger, une résolution pareille « ne peut que porter atteinte aux relations de l’Algérie avec ses partenaires. »
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