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Loi «sécurité globale» : sérieuses divisions parmi les ministres de Macron

En France, le gouvernement fait face à une vague de critiques liées à sa nouvelle loi sur la « sécurité globale ». Si des milliers de personnes se réunissent dans les rues afin d’appeler au retrait de ce texte controversé, au sein même du gouvernement, les désaccords se font ressentir. Un débat qui suscite des tensions, alors que Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur en charge de ce dossier, reçoit lundi matin, les représentants des journalistes.

Pour beaucoup, le nouveau texte sur la sécurité globale vise avant tout à museler la presse. Pour autant, le gouvernement souhaite dissiper les malentendus. Dans l’entourage du ministre, on affirme ainsi que cette réunion permettra de repartir sur des bases sereines. Ce texte vise en fait à encadrer la diffusion d’images de policiers, grâce à l’article 24. 

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L’article 24 de la loi, pointé du doigt

Le gouvernement lui, a bien tenté de calmer la chose. Jean Castex a ainsi proposé des aménagements du texte, afin qu’il soit plus clair. Si les amendements ont été entendus et votés, cela n’a pas suffi à calmer la grogne. 20.000 personnes se sont réunies samedi dernier en France, un chiffre qui peut sembler bas, mais qui s’explique par la crise liée au covid-19.

Eric Dupond-Moretti, pas sur la même longueur d’ondes

Éric Dupond-Moretti, ministre de l’Intérieur, a également tenu à prendre ses distances avec les sorties de Darmanin. Selon lui, les policiers doivent être filmés, pour autant, les journalistes n’ont pas à devoir effectuer de demandes auprès des préfets, afin de suivre une manifestation. Selon cet avocat de profession, l’article 24 poserait bien un problème légal. Un sujet qu’il aimerait évoquer avec le ministre de l’Intérieur.

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