Après la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle du 31 octobre, où Alassane Ouattara est réélu avec un taux de 94,27% des suffrages exprimés, l’opposition a contesté les résultats et ne reconnait même pas les élections. Elle a de fait, mis en place un conseil de transition qui se chargera à son tour de mettre en place un « gouvernement de transition. »
Face à cet acte, la CEDEAO, l’Union Africaine et l’ONU avait dans une déclaration commune ce mardi demandé « à ceux qui ont lancé cet appel (création d’un conseil national de transition, ndlr), de revenir sur leur décision, de respecter l’ordre constitutionnel et de privilégier le dialogue pour résoudre tout différend ».
Initiative sortant du cadre constitutionnel
Dans la foulée, la France vers qui, l’opposition s’était à plusieurs reprises tournée pour régler les différends préélectoraux, a également appelé au retour de l’ordre constitutionnel. « Les autorités françaises se joignent à l’appel de l’ONU, de la CEDEAO et de l’Union Africaine pour que les acteurs s’abstiennent de toute initiative sortant du cadre constitutionnel » a annoncé ce jour le ministère français des affaires étrangères.
La diplomatie française a également indiqué partager les préoccupations de l’Union européenne « concernant les tensions et les incitations à la haine qui ont prévalu durant ce scrutin ». Tout comme ses prédécesseurs, la France a aussi invité au dialogue entre acteurs politiques, comme seul moyen de sortir de la crise qui a déjà fait des dizaines de morts.
M. Guterres attristé
Notons par ailleurs que le Secrétaire général de l’Onu, M. Guterres a également condamné « fermement les violences qui ont eu lieu avant, pendant et après l’élection. Il est attristé par les nombreuses pertes en vies humaines et exprime ses profondes condoléances aux familles endeuillées », a déclaré son porte-parole, M. Stéphane Dujarric, dans un communiqué.
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