Après les derniers attentats djihadistes en France, à savoir le meurtre de Samuel Paty en passant par l’attentat de Nice et autres, Paris a commencé par prendre de nombreuses mesures dont l’expulsion des personnes soupçonnées de radicalisme. Dans la foulée, il y a des pays qui traînent à reprendre leurs ressortissants que la France estime en situation irrégulière soupçonne de radicalisation. Invité sur Europe1 ce dimanche, Clément Beaune, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, a annoncé des mesures en cours d’examen ou d’étude au sein du gouvernement afin de forcer la main à ces pays.
Il s’agit en effet, d’une réduction ciblée du nombre de visas attribués par la France à ces pays et qui va viser principalement les autorités politiques et économiques. « Il faut dire à ces pays qu’ils doivent reprendre les personnes qui sont identifiées comme leurs ressortissants », a déclaré Clément Beaune. « Nous avons des leviers pour le faire, par exemple les visas (…) en ciblant des responsables politiques, des responsables économiques. Oui, c’est un des leviers que le président de la République et le ministre de l’Intérieur envisagent, » a-t-il ajouté.
Il faut être concret et efficace
Pour que cette mesure soit efficace et porte ses fruits, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes a souhaité l’extension des mesures au niveau européen. « A un moment il faut être concret, efficace (…) On respecte nos partenaires mais en Européens, avec nos partenaires européens, on doit mettre cette pression », déclare-t-il avant d’ajouter : « Là aussi, il faut sortir de la naïveté, il faut passer par une action européenne parce que nous sommes plus forts dans ces pressions ».
231 étrangers en situation irrégulière
Concernant ces pays dont les citoyens sont soupçonnés de radicalisme, le ministre français de l’Intérieur Gérard Darmanin, lors d’une récente tournés dans ces pays, avait présenté aux autorités la liste de leurs concitoyens en situation irrégulière. Il s’agit prioritairement de 231 étrangers en situation irrégulière suivis pour « radicalisation », dont une soixantaine de Tunisiens, autant de Marocains et un peu plus d’Algériens, que la France souhaite expulser le plus tôt possible.
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