Le Sénégal est à un tournant dans sa gestion de la crise d’émigration dans le pays. De nombreux drames ont été dénombrés ces dernières semaines avec à la clé des centaines de victimes parmi les prétendants à l’immigration clandestine. Réunis au sein d’une association de ressortissants de Tambacounda, des jeunes migrants de retour ont décidé de sortir du silence.
En tout, un trentaine de jeunes ont dénoncé la gestion qui est faite par les structures mises en place pour lutter contre l’immigration clandestine. Pour le président de l’Association des migrants de retour/Ressortissants de Tambacounda, Ibrahima Diawara il faudrait à tout prix arrêter de confier des projets en lien avec l’immigration clandestine à des personnes qui ne connaissent rien du domaine.
Inadmissible…
«C’est inadmissible !… c’est dans la mise en œuvre qu’il y a beaucoup de difficultés notées. Ceux-là pour qui sont conçus les projets sont à la fin des laissés-pour-compte, au profit de gens sortis de nulle part… Nous sommes une association de plus de trente personnes, toutes des migrants de retour. Cependant, nous n’avons jamais bénéficié d’aide ou d’accompagnement de la part des structures ou organisations en charge de la question. C’est ahurissant» a déclaré le jeune homme pour qui, il faut attribuer les fonds à des personnes qui peuvent réellement comprendre et mener des actions utiles.
«J‘ai été jusqu’en Algérie par où je suis passé pour aller en Espagne, avant d’en être expulsé. Après 2 ans passés en Algérie, j’ai été rapatrié par l’Etat. Depuis lors, aucune aide ne m’a été apportée. Et, c’est le même cas pour bon nombre de mes camarades ici présents… C’est vraiment désolant. Il y a des programmes pour accompagner les migrants de retour. Seulement, ils sont détournés pour financer une bande de copains ou une clientèle politique. Ce qui est écœurant». Un autre avertit, qu’avec cette situation, les jeunes seront toujours tentés de reprendre l’aventure. Les autorités sont donc averties !
Laisser un commentaire