L’Observatoire chrétien catholique de la gouvernance (OCCG) a rendu publique ce vendredi 4 décembre 2021 au siège de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB), son analyse sur la situation socio-politique de pays sous le régime de la rupture. C’est à la faveur d’une conférence de presse tenue sous l’égide de l’Archevêque Roger Houngbédji qui a souligné que c’est une contribution des laïcs au développement du Bénin.
Cette analyse s’article sur trois points dont les motifs de joie. Selon le président de l’OCCG, Père Nathanaël Yaovi Soede, cette analyse intervient dans un contexte de fin de mandat du président Patrice Talon mais surtout dans un contexte où sur le plan politique il s’observe un recul de la démocratique dans certains pays en Afrique et dans le monde. Ainsi, il ne s’agit pas de condamner ou de soutenir quelqu’un, mais de faire une contribution objective pour la cohésion et la paix au Bénin. Pour ces cadres et personnalités politiques de l’Eglise catholique, la fin de mandat de Talon «offre l’occasion de faire le point des avancées et des reculs du pays ainsi que des formes que revêtent ses différentes crises politiques, économiques et sociales ».
Et cette évaluation s’est faite en référence à la Constitution et au Programme d’action du gouvernement (PAG). Elle s’est laissé éclairer par la doctrine sociale de l’Eglise. Dans son analyse, l’OCCG se réjouit du fait que le Bénin s’est construit de façon constante en référence à un projet de société, Bénin Alafia 2025 et au PAG. Et «ce souci de vision, d’orientation et de transparence de l’action politique est à l’honneur du gouvernement qui s’est ainsi donné une boussole pour la conduite des affaires et un outil pour leur évaluation ». L’OCCG apprécie que le régime de la rupture se soit résolument inscrit dans le même champ que les visionnaires qui ont souhaité depuis des années, la réforme du système partisan.
Santé et éducation
L’observatoire se réjouit que le gouvernement ait procédé au démarrage de la phase active du projet Assurance pour le renforcement du capital humain (ARCH) qui comprend l’assurance maladie, la formation, le microcrédit, l’assurance retraite des artisans et des travailleurs du secteur informel. Il salue la mise en œuvre de sa phase pilote auprès d’une frange de population d’extrême pauvreté et formule «le vœu qu’elle donne rapidement satisfaction afin que l’ARCH assure effectivement le bien-être de l’ensemble des citoyens et de tous les résidents ». Selon l’OCCG, au plan du système éducatif, les résultats des examens au niveau national, ces dernières années, «montrent les impacts positifs des réformes de ce secteur qui prennent en compte les préoccupations des familles et des enseignants, renforcent les capacités des apprenants et développent chez eux la culture du travail et de l’excellence en vue de la construction du pays ». Il note avec satisfaction, la mise en place de fonds et de ressources pour faciliter l’emploi des jeunes et l’entreprenariat féminin.
Infrastructures et économie
En ce qui concerne les infrastructures, l’Observatoire apprécie l’entretien des voies, l’achèvement de projets antérieurs de bitumage, l’initiation et la réalisation de nouveaux axes dans les principales grandes villes, dans les chefs-lieux de département, dans les communes et les arrondissements. De la même manière, la construction de centres de santé, de marchés et de stades et d’autres infrastructures de développement est saluée. L’OCCG estime que le Bénin a réalisé des performances dans le domaine de la culture du coton, de l’anacarde, du karité.
Les producteurs de vivriers ont accru aussi leur rendement, bien qu’ils bénéficient de moins de mesures de financement et d’accompagnement que ceux qui cultivent les produits destinés à l’exportation. Les coupures d’électricité ont considérablement diminué et le pays s’honore de la continuité des programmes d’extension de courant et d’eau à tous les quartiers de villes, villages et hameaux. La gestion de la COVID-19 est aussi saluée par l’Observatoire.
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