Coronavirus en Italie : l’OMS au cœur d’une polémique

L’organisation mondiale de la santé (OMS) est au cœur d’une polémique pour un rapport concernant la situation pandémique du coronavirus en Italie, supprimé de son site. Celui-ci aurait, en effet, pu servir aux autres pays de l’UE pour mieux affronter le virus. Selon les informations des médias britanniques, Financial Times et The Guardian, l’OMS fait actuellement face aux accusations de conspiration avec le gouvernement italien pour avoir dissimulé les informations du rapport qui sont assez accablantes.

Une réaction « improvisée, chaotique et créative »

Le document qui avait été publié le 13 mai 2020 sur le site de l’OMS avait été rédigé par le scientifique des Nations unies, Francesco Zambon, en collaboration avec dix chercheurs européens. En résumé, le texte fait savoir que l’Italie n’était pas prête à faire face à une telle crise sanitaire, d’autant plus que le plan italien de crise en cas de survenue pandémie n’avait pas reçu de mises à jour depuis 14 ans. Cet état de choses a eu des conséquences désastreuses lors de la première vague de la pandémie en Italie, puisque la réaction des hôpitaux était « improvisée, chaotique et créative ». Par ailleurs, le retrait du rapport du site de l’OMS aurait été demandé par le directeur général adjoint de l’OMS pour les initiatives stratégiques, Ranieri Guerra.

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Aucune mesure prise malgré les signalements

Franceso Zambon a indiqué avoir reçu des menaces de licenciement de ce dernier, s’il ne changeait la portion du rapport qui soulignait l’obsolescence du plan de crise italien. Aussi, en dépit de ses multiples signalements, aucune mesure n’a été prise à l’interne de l’OMS. Cette dernière a cependant indiqué qu’elle ne s’ingère pas dans les affaires juridiques des pays où elle intervient. Dans une interview accordée au Financial Times, l’organisation a déclaré que « pour préserver son objectivité et son indépendance, l’OMS ne s’implique normalement pas dans les questions juridiques au niveau national ».

Le ministère italien de la santé, de son côté, rejette toute implication dans cette affaire. Dans un communiqué, il a indiqué que le ministre n’avait pas reçu le rapport.

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