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#EndSars : la police nigériane veut bloquer les nouvelles manifestations

Face à des individus non identifiés qui seraient en train d’envisager un #EndSARS II dans l’État d’Ogun, la police locale a menacé de réprimer toute nouvelle manifestation. Dans une déclaration ce lundi, le porte-parole de la police, Abimbola Oyeyemi, a indiqué que toute personne qui se trouverait dans la rue et participant à une forme de protestation serait soumise à la rigueur de la loi. « Il est venu à la connaissance du commandement de la police de l’État d’Ogun que certaines personnes malavisées envisagent d’organiser une manifestation violente étiquetée ‘’ENDSARS Phase II’’ aujourd’hui 7 décembre 2020 dans l’État d’Ogun » a-t-il indiqué.

En vue d’empêcher les manifestations qui pourraient conduire à de nouvelles violences, le commandement de la police d’Ogun a déployé du personnel armé dans des endroits stratégiques de l’État. Oyeyemi a rappelé que la police ne permettra pas une autre violence, puisque les officiers qui font l’objet des contestations ne se sont pas encore remis des conséquences de la dernière manifestation.  

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Une protestation contre une tenue qui n’existe plus

« Nous avons averti les résidents de l’État d’Ogun de rappeler à l’ordre leurs enfants. Nous ne tolérerons aucune forme de protestation pour le moment parce que nous sortons tout juste du mauvais effet de la manifestation qui a récemment eu lieu à travers le pays » a-t-il mis en garde. « Vous ne pouvez pas construire quelque chose sur rien. Vous ne pouvez pas organiser une protestation contre une tenue qui n’existe plus. Le SRAS a été dissous et il n’y a aucune raison pour que quiconque sollicite une manifestation contre un groupe qui n’existe plus, » a ajouté le porte-parole de la police.  

Pour rappel, en octobre dernier, il y avait eu des manifestations dans tout le pays contre la brutalité policière, mais les rassemblements avaient finalement pris une tournure violente. Le 20 octobre, des soldats avaient tiré sur des manifestants au péage de Lekki à Lagos, tuant des citoyens. Des commissions d’enquête judiciaires enquêtent actuellement sur des cas antérieurs de brutalité policière dans de nombreux États. D’un autre côté, le gouvernement fédéral sévit contre les initiateurs des manifestations en saisissant leurs passeports internationaux, en gelant leurs comptes bancaires et en arrêtant certains.

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