France : des associations dénoncent des arrestations arbitraires… au pays des droits de l’homme

Police-france

Dimanche, plusieurs syndicats français, dont Attac, ont tenu à dénoncer ce qu’ils estiment être des arrestations arbitraires. Ces arrestations sont survenues dans le cadre des manifestations organisées contre la proposition de loi sur la sécurité globale, à Paris. Sur place, près de 150 personnes ont été interpellées, des manifestants pacifiques, dans la grande majorité.

Selon ces associations, il y aurait eu des interpellations en masse ainsi que des charges policières jugées inutiles et infondées, dans le but de faire respecter l’ordre. De même, des personnes auraient été retenues sans réel motif légal et surtout, bien au-delà du délai légal. Des dérives inadmissibles et inacceptables pour Attac, le Syndicat national des journalistes ainsi que la Ligue des droits de l’Homme.

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Des associations dénoncent des arrestations arbitraires

Selon eux, les manifestants sont tombés dans ce qu’ils appellent une souricière. Malgré le fait que la manifestation ait été déclarée, les 10.000 personnes présentes se sont retrouvées piégées. Résultat, 124 gardes à vue dont deux journalistes, à savoir un journaliste de QG et un journaliste de REC. Le premier a vu sa garde à vue être prolongée de 24 heures. Il est accusé de refus d’obtempérer, d’attroupement en vue de commettre des violences et de dissimulation de visage, alors qu’il portait son masque de protection, comme il est demandé.

Darmanin se félicite

Sur les 124 personnes interpellées, 19 étaient mineures. Sur ces 19 individus, 5 ont obtenu un rappel à la loi. Concernant le reste des manifestants, 66 personnes ont bénéficié d’un classement sans suite. Six personnes seront toutefois jugées ce lundi, en comparution immédiate alors que trente individus se trouvent toujours en garde à vue et ont vu le régime être rallongé. De son côté, Gérald Darmanin, le ministre français de l’Intérieur, s’est félicité sur Twitter de ces actions de la police qui, à ses yeux, ont permis d’endiguer les casseurs. Une sortie qui a suscité l’indignation, alors que de nombreuses personnes arrêtées n’avaient rien à voir avec les violences commises.

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