Réunis depuis fin mars autour d’une mission : réfléchir à l’adaptation stratégique de l’Alliance, à un horizon 2030, les dix experts avaient transmis leur rapport au secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Jens Stoltenberg, le mercredi 25 novembre. Fruit de nombreux compromis entre les experts, le rapport de soixante-sept pages rendu public ce mercredi 2 décembre 2020, considère la Russie, suivie de la Chine, comme la principale menace militaire pour l’organisation jusqu’à 2030 au moins.
« Jusqu’à 2030, la Russie restera probablement la principale menace militaire pour l’Alliance, » indique le document dont la version finale serait présentée au prochain sommet de l’organisation militaire, en 2021 à Bruxelles selon son Secrétaire général. Face à cette menace, l’alliance voit la nécessité garder le fonctionnement du Conseil Otan-Russie, mais compte dialoguer avec Moscou « à partir de la position de force ».
Le deuxième pire ennemi de l’Alliance après la Russie
Selon le même rapport, la Chine va devenir dans la prochaine décennie « le deuxième pire ennemi de l’Alliance après la Russie » « Bien que, contrairement à la Russie, la Chine ne présente pas de menace militaire directe à l’Alliance, elle élargit ses capacités militaires en Méditerranée, en océan Atlantique ainsi que dans l’Arctique, et intensifie sa coopération militaire avec la Russie », a expliqué les experts.
Si d’après le rapport, l’OTAN doit mettre en place une structure de consultation « afin de discuter de tous les aspects de sécurité des pays de l’Otan face à la Chine, » Pékin se dit déjà prêt au dialogue.Lors d’un point presse effectué ce 1er décembre, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a indiqué que la Chine était disposée à mener un dialogue et une coopération avec l’OTAN sur la base du respect mutuel et de l’égalité.
Laisser un commentaire