L’accord entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila a visiblement volé aux éclats. En effet, dans une déclaration qui a été faite par le président congolais ce dimanche 6 décembre, il a annoncé la nomination d’un « informateur ». Le rôle de ce dernier sera d’avoir une nouvelle majorité à l’Assemblée Nationale jusqu’ici dominée par la formation politique de l’ancien président congolais.
« La majorité actuelle s’étant effritée, une nouvelle majorité est nécessaire. J’ai décidé de nommer un informateur (…). Il sera chargé d’identifier une nouvelle coalition réunissant la majorité absolue des membres au sein de l’Assemblée nationale », a déclaré Félix Tshisekedi lors de son discours retransmis par la chaîne de télévision publique. Visiblement décidé à tourner dos à l’entente qu’il y a eu avec son prédécesseur, il indique qu’il ne négligera aucune option pour obtenir cette majorité.
Menace de dissoudre le Parlement
On retient qu’il évoque la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale afin de retourner vers le peuple pour avoir de nouveaux députés acquis à sa cause. « J’userai des prérogatives constitutionnelles qui me sont reconnues, pour revenir vers vous, peuple souverain, et vous demander une majorité. », a-t-il martelé. De son côté, le camp Kabila déplore une absence de communication dans cette crise entre les deux parties.
Un remède pires que le mal
Se prononçant sur le sujet lors de son passage sur la radio Top Congo, l’ancien porte-parole de Kabila, Lambert Mende estime qu’il s’agit de « remèdes pires que le mal ». « Pour mettre fin à un mariage, il y a un débat au sein de la famille. Il n’y a pas eu ce débat », a-t-il déploré.
Laisser un commentaire