Sécurité globale : un élu français porte plainte après une caricature

Les 388 députés qui ont voté la proposition de loi Sécurité globale, ont vu leur portrait caricaturé sous le nom de « trombinoscope de la honte ». Ces 388 députés ont eu droit chacun à une caricature de leur visage, déployées lors des manifestations et publiées sur les réseaux sociaux. Les dessins ont survolé les rangs des manifestants le samedi 28 novembre dans plusieurs villes de France, lors des défilés contre cette proposition de loi contestée. Intervenant sur LCI ce lundi 07 décembre 2020, le députe des Hauts-de-Seine, Jacques Maire, qui a également fait l’objet des caricatures, a dénoncé des « pressions » et a déposé une plainte pour « diffamation ».

Le député a reconnu se soumettre « à la caricature et la transparence est une exigence ». Toutefois, selon lui, l’objectif de ces caricatures est « de faire une pression individuelle, pas uniquement politique, mais aussi mentale et psychique sur les élus de façon à influencer leur vote » a déclaré Jacques Maire« Donc c’est à celui qui fera la plus grosse pression dans un sens ou dans un autre, qui obtiendra de la part de l’élu la plus grande soumission à une espèce de crainte, de peur. Est-ce que c’est ça qu’on souhaite ? », s’est-il interrogé.  

Publicité

Conduire à violence

Affirmant déjà que « député de la honte » ne relève plus du droit à la caricature, mais plutôt un acte d’intimidation pour créer de la peur dans les comportements, le député des Hauts-de-Seine a encore réaffirmé que ces pressions « ne peuvent conduire qu’à la crainte ou la violence ». Dénonçant les caricatures, le député craint subir un de ces jours le sort de Samuel Paty. « Qui est-ce qui nous dit qu’un jour un déséquilibré ne va pas prendre au pied de la lettre ce message de ‘’député de la honte’’ et va dire : ‘’si c’est une honte je vais lui régler son cas’’, » a-t-il ajouté.  

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité