Le professeur Joël Aïvo a opiné sur la candidature du président de la République Patrice Talon à l’élection présidentielle d’avril 2021. Invité sur l’émission ‘’Ma part de vérité’’ de ce dimanche 24 janvier 2021, le constitutionnaliste fait remarquer qu’il n’a rien contre la candidature de Patrice Talon. Pour lui, la candidature du chef de l’Etat ne pose pas une question constitutionnelle. Car, la constitution lui permet de postuler pour un second mandat.
Mais, cette candidature pose un problème d’éthique et de moral. Selon le professeur, la parole en politique est importante. «Il a dit qu’il fera un mandat unique à la présidence et l’a répété le 6 avril 2016 lors de sa prestation de serment. Après, à plusieurs reprises, il l’a encore répété », rappelle Joël Aïvo. Le chantre du rassemblement indique que le fait que Talon soit revenu sur sa parole, «contribue à abimer la parole politique ». Alors il se demande qu’«aujourd’hui, au nom de quoi on peut croire Talon sur les engagements qu’il prend ? ». Il estime que «nous sommes en face d’une crise de la crédibilité de la parole publique ». Interpellé sur les motifs de son opposition à Talon, Joël Aïvo confie qu’à titre personnel qu’il n’a aucun contentieux avec le président de la République.
Des divergences sur les actions du gouvernement
«J’ai un regard froid sur l’action du gouvernement. D’ailleurs je n’ai d’opposition et de divergences avec le gouvernement que sur des actions », relève-t-il. Il précise que le fait qu’il ne soit plus doyen de la Faculté de droit et des sciences politiques à l’Université d’Abomey-Calavi n’est pas la source de son opposition. Il rappelle que dans les universités publiques, les doyens et les directeurs sont élus depuis le PRPB. Mais depuis un moment, le gouvernement a décidé autrement. Et il trouve que si, «on voulait aller dans la logique du gouvernement on n’élirait même pas le président de la République ».
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