Face à la crise du Covid-19 et l’expansion des maladies sexuellement transmissibles dans le pays, le gouvernement zambien avait commandé une quantité importante de gants et de préservatifs pour lutter contre les maladies. Toutefois, il s’est avéré que les gants et les préservatifs soient de mauvaises qualités après des tests de sécurité. « Quand vous mettez de l’eau dans ces gants et ces préservatifs, ils suintent. Combien de personnes sont mortes en septembre à cause de cette négligence » a réagi un député zambien, Mwansa Mbulakulima, auprès de BBC. Pour celui-ci, ce qu’a fait le ministère de la Santé en distribuant ces produits dans tout le pays est « un génocide ».
Le contrat de l’achat des produits avait été signé entre le ministère de la santé et une entreprise locale, Honey Bee au montant de 17 millions de dollars. D’après le Daily Mail, l’audit du dossier a révélé que le contrat avait été attribué un jour non ouvrable, un dimanche. Le directeur de la société, Imran Lunat, a par ailleurs accusé le bureau de l’auditeur général d’avoir pris position dans ses rapports qui ont indiqué que la société n’avait pas d’adresse physique.
La Zambie est orpheline
Dans la foulée, des citoyens ont également exprimé leur désarroi face à cette situation qui aurait déjà contribué à la mort de nombreuses personnes. « Ainsi, les gens sont rentrés chez eux et dormir paisiblement en sachant parfaitement qu’ils ont livré des préservatifs défectueux à leurs propres concitoyens ? Comment ? Pourquoi ? Pour quelle raison ? », s’est interrogé Dr. Mujajati Aaron dans un tweet.
« Si seulement la Zambie avait un président, le secrétaire général du ministère de la Santé et le ministre seraient tous deux au chômage, ce soir. Mais la Zambie est orpheline. Personne ne se soucie d’elle lorsque des gens l’abusent sans pitié, » s’est désolée Laura Miti.
Pauvre Afrique…
