Meurtre d’un élu favorable aux migrants : perpétuité pour un néonazi allemand

Walter Lübcke, un élu allemand favorable à la politique migratoire de chancelière Angela Merkel a été abattu à son domicile dans la nuit du 02 juin 2019. L’auteur du forfait s’appelle Stephan Ernst, un néonazi très bien connu des renseignements allemands. En 1980, année au cours de  laquelle il a commencé par intéresser les autorités allemandes, l’homme était déjà présenté comme un néonazi potentiellement violent. En 1993, il est suspecté d’avoir organisé un attentat à la bombe contre les  membres d’un foyer de demandeurs d’asile. Il se signale à nouveau en 2009 lors d’une émeute raciale à laquelle il participe à Dortmund.

Les renseignements allemands ont relâché la surveillance autour de lui, ces dernières années. Il se rappelle donc à leur souvenir le 02 juin 2019 en tuant Walter Lübcke. L’infortuné fumait une cigarette sur la terrasse de sa maison quand son bourreau lui a planté une balle en pleine tête. Stephan Ernst sera interpellé plus tard. Son procès s’ouvre en juin 2020 au tribunal de Francfort. Le verdict est finalement tombé ce jeudi 28 janvier 2021. L’accusé écope de la prison à perpétuité avec une période de sûreté de 15 ans.

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Il reconnaît que son acte est « cruel et lâche »

Son  présumé complice a été condamné à 1 an et demi de prison avec sursis pour possession prohibée d’armes. En effet, la justice allemande lui reproche d’avoir entraîné le néonazi au tir, en forêt, avec l’arme du crime sans connaître tout de même, les « plans réels » de celui-ci. Le militant d’extrême droite s’est excusé auprès de la famille de sa victime pour le crime commis. C’est « cruel et lâche » a-t-il avoué selon son avocat. Son geste avait un « objectif politique ».

Le président du tribunal de Francfort a aussi eu un mot à l’endroit de la famille de l’élu lors de l’énoncé du verdict. « Nous savons que nous pouvons difficilement mesurer votre perte et que le procès a été très douloureux pour vous. Notre tâche consistait à mener une procédure équitable et à juger sans tenir compte des intérêts personnels » a déclaré Thomas Sagebiel pour qui la condamnation pour meurtre ne laisse aucune place au doute concernant la culpabilité du néonazi de 47 ans.  

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