,

Opérations anti-migrants : Darmanin évoque la dissolution d’un groupe

Génération Identitaire (GI) est un mouvement politique d’extrême droite très actif en France. Ses membres sont ouvertement contre l’immigration. Ce sont des nationalistes blancs, islamophobes et néofascistes. La semaine écoulée, ils ont fait parler d’eux à Luchon  en Haute-Garonne  et à la frontière espagnole. A bord des voitures sérigraphiées « Défend Europe », les militants de ce groupe d’extrême droite ont pris leur quartier dans le Col du Portillon. Un autre groupe s’est aventuré avec un drone, au niveau de la frontière franco-espagnole pour faire de la surveillance.

 » Si les éléments sont réunis, je n’hésiterai pas à proposer la dissolution« 

Cette campagne a pour but de lutter contre « le risque terroriste et migratoire dans les Pyrénées » a justifié le mouvement dans un message publié sur les réseaux sociaux. Il faut dire que Génération Identitaire n’est pas très adulé dans les rangs des élus d’Occitanie. Carole Delga, présidente socialiste de cette région administrative française s’est adressée au ministère de l’intérieur la semaine dernière. Elle réclamait de la Place Beauvau, la dissolution de ce « groupuscule d’extrême droite violent et dangereux ».

Publicité

Son appel a été entendu par Gérald Darmanin. Ce mardi 26 janvier, le ministre de l’intérieur a demandé à ses collaborateurs de réunir les éléments pouvant lui permettre de dissoudre ce mouvement  qui a déjà eu maille à partir avec la justice. « Si les éléments sont réunis, je n’hésiterai pas à proposer la dissolution » a déclaré le locataire de la Place Beauvau  qui dit être « scandalisé par le travail de sape de la République des militants de Génération identitaire ».

Ils ont bénéficié d’une relaxe en décembre 2020

Le ministre de l’intérieur n’avait jamais évoqué auparavant la possibilité d’une dissolution du groupe qui avait mené en 2018 une autre opération anti-migrant à la frontière franco-italienne. Elle a valu à GI et à trois de ses membres des poursuites judiciaires. En décembre 2020, ils bénéficieront finalement d’une relaxe de la Cour d’appel de Grenoble.

Gérald Darmanin rassure quant à la légalité de la procédure de dissolution. Il agira « dans le cadre des lois et des règlements de la République en proposant notamment, une fois que ces éléments seront réunis, le contradictoire dû à chaque association ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité