Ousmane Sonko, homme politique sénégalais, arrivé troisième aux élections présidentielles de 2019, est accusé, depuis quelques jours, par une jeune femme, une masseuse, de l’avoir violé et de l’avoir menacé avec une arme : L’affaire Sonko. Des accusations que le député sénégalais de l’opposition nie entièrement, accusant le pouvoir central d’avoir ourdi un complot visant à salir son image. Le 08 février dernier, l’homme est convoqué à la gendarmerie de recherches de Dakar, pour audition. Le député ne s’y rendra pas. Resté chez lui, il verra certains de ses partisans venus le soutenir se faire arrêter. Son Parti en appelle à Amnesty International.
Le Pastef appelle à la libération de ses partisans
C’est dans un communiqué délivré par voie de presse que le Pastef, Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité, ‘’PASTEF-LES PATRIOTES’’ en abrégé́, a demandé aux autorités sénégalaises de libérer « immédiatement » et « sans conditions » leurs partisans arrêtés lundi dernier au domicile de leur président Ousmane Sonko. « Nous demandons à Macky Sall (…) la libération immédiate et sans conditions de nos militants venus pacifiquement témoigner leur soutien au Président Ousmane SONKO dans le complot honteux ourdi contre lui » stipulait en substance le communiqué de presse.
En outre ajoutait, le PASTEF, les militants auraient été victimes durant leur détention de « maltraitances » ; de sévices corporels et autres « actes de tortures ». Aussi le parti d’opposition sénégalais en appelle-t-il à « la RADDOH, la Ligue sénégalaise des droits de l’homme et Amnesty International pour que ces actes, contraires aux lois de notre pays et aux conventions internationales sur les droits de l’homme, cessent sans délai ».
Un second témoignage qui contredit Sarr
Alors que le Pastef luttait pour la libération de ses militants, les enquêteurs de la gendarmerie entendaient un second témoignage toujours dans le cas de l’affaire. Une seconde masseuse, collègue à Adji Sarr, l’accusatrice de Sonko, aurait raconté aux enquêteurs qu’elle n’avait, ce jour là, remarqué aucun fait sortant de l’ordinaire avec Adji Sarr. Un témoignage qui selon la presse sénégalaise correspondrait à celui de Ndèye Khady Ndiaye, la propriétaire du salon et de son époux. Ces derniers ayant déclaré n’avoir entendu aucun cri, ou aucun appel au secours émerger de la salle de massage. En attendant, le député Ousmane Sonko refuse toujours de se livrer aux autorités tant son immunité parlementaire n’est pas levée.