Jean Kpoton retourne en prison. L’activiste a été présenté au juge du Tribunal de première instance de Cotonou ce mardi 2 février 2021. Au cours de l’audience les différentes parties ont présenté leurs arguments. Et le juge a mis le dossier en délibéré pour le 9 février. Jean Kpoton est poursuivi pour fait d’harcèlement par voie électronique du chef de l’Etat. Le ministère public a requis contre l’accusé un an de prison ferme. La défense a plaidé pour une relaxe pure et simple de leur client pour délit non constitué.
La défense a fait constater que le plaignant est imaginaire et que le poursuivi n’est pas l’initiateur de l’acte incriminé. Pour elle, l’auteur (le journal Réveil) est celui qu’on doit poursuivre. Et donc, selon la défense, l’infraction n’est pas constituée puisque leur client n’a fait que relayer l’information. Il n’est donc pas l’auteur. Maitre Herman Yenofan, l’un des avocats de la défense a estimé qu’il est saugrenu de dire que le citoyen n’a pas le droit de parler, d’opiner ou de commenter. Il rappelle que la conférence nationale a rétabli ce droit et il est hors de question de reculer. Il donne l’exemple de la France où c’est celui qui a publié l’information qui est poursuivi plutôt que celui qui l’a commenté. En plus, l’accusé a fait amende honorable. Car, il a présenté des excuses lorsqu’il a été informé que le journal en question n’existe pas. Le dossier est mis en délibéré et l’accusé doit encore attendre le 9 février prochain pour être fixé sur son sort. Il est défendu par trois avocats dont Me Magloire Yansounnu et Me Herman Yenofan.
Pour rappel, L’activiste Jean Kpoton a fait un commentaire sur la une d’un journal placardée sur les réseaux sociaux, relative à la Range Rover privée du chef de l’Etat qui serait louée à l’Etat à raison de 6millions de nos francs par jour pour la fameuse tournée dite de ’’reddition de comptes”. Il a ensuite présenté des excuses dès qu’il a été informé par un des administrateurs du forum que le journal en cause n’existe pas. Mais, il sera interpellé le 13 janvier 2021 à Porto-Novo et gardé à vue à l’Office central de répression de la cyber criminalité (OCRC). Le procureur de la République l’a écouté le 18 janvier et l’a placé sous mandat de dépôt.
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