Julian Assange : l’administration Biden poursuit l’œuvre de Trump

Dans une lettre adressée cette semaine à l’administration Biden, des organisations de défense des libertés civiles et les droits humains, avaient invité le président Joe Biden à abandonner les poursuites contre le journaliste et fondateur de WikiLeaks Julian Assange. Ces organisations ont affirmé dans leur lettre que « la mise en accusation d’Assange par le gouvernement constitue une grave menace pour la liberté de la presse aux États-Unis et à l’étranger ».

« L’inculpation de M. Assange menace la liberté de la presse parce qu’une grande partie des comportements décrits dans l’acte d’accusation sont des comportements auxquels les journalistes se livrent régulièrement et qu’ils doivent adopter pour faire le travail dont le public a besoin, » indique la lettre signée par plus d’une vingtaine de groupes. « À notre avis, un tel précédent dans cette affaire pourrait effectivement criminaliser ces pratiques journalistiques courantes, » ont-ils ajouté.

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Londres bloque l’extradition

Toutefois, ces appels ne semblent pas suffisants pour calmer l’ardeur du nouveau gouvernement à poursuivre l’œuvre entamée par le précédent. En effet, le ministère de la Justice a l’intention de continuer à demander l’extradition du cybermilitant australien afin qu’il puisse faire face à des accusations aux États-Unis, a déclaré un responsable du ministère. L’information a été confirmée par le porte-parole du ministère, Marc Raimondi, qui a indiqué que l’administration Biden continuerait à demander l’extradition d’Assange du Royaume-Uni.

Le mois dernier, un juge britannique avait bloqué l’extradition d’Assange vers les États-Unis en raison de préoccupations concernant sa santé mentale. Par ailleurs, le ministère américain de la Justice a jusqu’au vendredi pour déposer un dossier juridique devant un tribunal de Londres contestant la décision de janvier.

Accusé de complot et de piratage informatique

Pour rappel, le ministère de la Justice sous l’administration Trump avait accusé Assange de complot, de piratage informatique, indiquant qu’il avait aidé Chelsea Manning, une ancienne analyste du renseignement de l’armée, à accéder frauduleusement à un ordinateur gouvernemental classifié afin de voler des fichiers militaires secrets en 2010. En dépit des accusations, WikiLeaks avait continué à publier une grande partie de la documentation qui avait mis les Etats-Unis dans l’embarras total.

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