Dans la tradition, aux grands moments de crise familiale, sociale et politique, le peuple et les leaders recouvrent, de façon particulière, au service religieux et prophétique des prêtres et de notables associés à l’exercice de leurs missions divine et ancestrale. Et dans cette optique l’Observatoire chrétien catholique de la gouvernance (OCCG) et les confessions religieuses ont organisé, ce mardi 23 février au CODIAM à Cotonou, une conférence de presse pour apporter leur contribution à un scrutin présidentiel inclusif, transparent et apaisé et à un bon déroulement du processus électoral.
La déclaration l’Observatoire chrétien catholique de la gouvernance (OCCG) et les confessions religieuses a été lue par le Père Nathanaël Soedé, président de l’OCCG et Roufaï Mani, chargé du dialogue interreligieux de l’Union islamique du Bénin (UIB). Selon cette déclaration, «l’histoire témoigne que le Bénin sait utiliser au mieux les ressources humano-divines de la religion et du pouvoir, quels que soient les problèmes, les réussites et les échecs de son cheminement vers un ordre politique et de développement pour ses fils et filles ». Aussi la culture de la bonté, de la réconciliation, du pardon mutuel et de la paix engageante, qui rappelle à ne pas exposer sa vie ni celle des autres à la violence, doit-elle être toujours de mémoire.
Privilégié le dialogue à la violence
Les conférenciers rappellent que dans la culture qui est l’héritage de notre peuple, face à un problème, les discussions, les propositions de solutions consensuelles ne tarissent pas. Et quand bien même le débat est clos, il ne l’est que de façade tant que la solution préconisée laisse profiler à l’horizon une violence devant faire couler du sang humain ou provoquer la mort d’homme sous quelle que forme que ce soit. Pour eux, «la solution durable à tout problème au Bénin passe par le refus de la violence, le refus de porter atteinte à l’intégrité des personnes, de verser ou de faire le sang, le sang de sa sœur, de son frère en humanité ».
Ils estiment que le processus électoral est dans sa phase sensible, porteuse d’inquiétude autant que d’espérance pour de multiples raisons. Attentifs à l’évolution des débats, des discussions et des comportements sociaux, l’OCCG et les confessions religieuses invitent les filles et fils du Bénin à rester sereins et à garder au même moment en eux, la conscience de leurs responsabilités par rapport au pouvoir, à la vie des uns et des autres, à la construction d’une nation de réconciliation, de développement et de bien-être humain. Ils exhortent à des gestes et propos de fraternité, de tolérance, d’acceptation des différences, de recherche commune de vérité et des solutions aux problèmes politiques et sociaux du pays.
Prière et jeûne
Selon eux, «il n’y a pas de fraternité sans l’écoute mutuelle, le dialogue, l’amour de la vérité, la remise en question de soi-même devant l’autre, l’aptitude à accepter nos limites et celle de l’autre et la capacité de pardonner ». Et, il est temps qu’en dépit des difficultés et des torts subis, «nous osions faire chacun un pas, un petit pas vers l’échange, le dialogue, même informel entre frères et acteurs politiques de tout bord ». Afin que le Bénin puisse bien traverser cette période électorale, l’OCCG et les confessions religieuses estiment que la prière renouvelée, intense et abondante est capitale. Alors, ils invitent tout le peuple a consacré la journée du vendredi 26 février 2021 au jeun et à la prière (entre 13 heures et 14 heures). De même, ils exhortent le peuple à une prière quotidienne pour le pays du 27 février au 26 mars 2021 avec le jeûne les vendredis 5, 12, 19 et 26 mars 2021.
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