L’Ecosse dans le Royaume-Uni jouit d’une grande réputation en matière d’éducation, avec la plus ancienne université du royaume, l’université de St Andrews, datant de 1413. Mais si l’université de St Andrews est la plus ancienne, l’université d’Edimbourg est certainement la plus prestigieuse du pays. Classée 30 ème au monde des universités les plus prestigieuses par le journal mensuel britannique ‘’Times Higher Education’’; l’Université d’Edimbourg est parmi les meilleures au monde pour étudier les arts, les sciences humaines, le droit et la psychologie. Il y a quelques jours, l’université faisait de la personne de Debora Kayembe, sa première rectrice noire.
« Je suis pleinement consciente de l’importance de mon rôle »
Mme Kayembe est arrivée en Ecosse en 2011, après avoir quitté sa RDC natale pour des raisons de sécurité. Depuis, celle qui se définit elle-même comme « avocate, linguiste et militante des droits de l’homme », n’a jamais cessé en sa nouvelle patrie l’Ecosse, de lutter ardemment et vaillamment pour la défense des droits de l’homme. Elle siègera au conseil d’administration du Scottish Refugee Council, un organisme de bienfaisance et d’assistance aux demandeurs d’asile et aux réfugiés ; et sera membre du bureau du procureur de la Cour pénale internationale et de l’International Criminal Court Bar Association.
Rapidement son abnégation, et sa probité sont récompensées et en 2019 elle devenait la première africaine à avoir son portrait sur le mur de la Royal Society of Edinburgh, honorant ses réalisations et ses contributions. Un honneur avant la consécration puisque, l’université d’Edimbourg suivant les pas de la Royal Society, lui a demandé il y a quelques jours de devenir la troisième rectrice de l’institution, et surtout la première femme de couleur à accéder à ce poste.
Dans une communication à la suite de son élection, la nouvelle rectrice dira : « Je suis ravie et profondément honorée d’avoir été élue comme la première personne de couleur à occuper le poste de recteur de l’Université d’Édimbourg. Je suis pleinement consciente de l’importance de mon rôle à un moment aussi critique. Nous sommes confrontés à tant de défis: de la pandémie de Covid-19 aux batailles pour la justice raciale et aux comptes du passé à la suite du meurtre de George Floyd et de la naissance du mouvement Black Lives Matter. Le respect des valeurs d’humanité et de gentillesse est au cœur de tout mon travail et j’ai hâte de travailler avec le personnel, les étudiants et toute la communauté universitaire, pour m’assurer que chacun est valorisé »