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Sénégal : une vingtaine d’enseignants morts du Covid, selon un syndicaliste

Au Sénégal, la réponse au Covid-19 serait selon de nombreux observateurs internationaux, un remarquable succès. La grande résilience du pays vis-à-vis de cette crise sanitaire ( 760 décès), étant toujours selon ces observateurs, essentiellement dûe à la célérité d’exécution et à la portée des politiques mises en place par les autorités gouvernementales. Mais selon, le Cadre Unitaire Syndical des Enseignants du Moyen-Secondaire (CUSEMS), l’impact véritable de ces politiques avaient du mal à se faire sentir dans le secteur de l’éducation.

Ce mardi, Abdoulaye Ndoye, secrétaire général du CUSEMS dénonçait au cours d’une conférence de presse le manque de suivi par l’état des protocoles sanitaires mis en place. Un état de chose qui selon le syndicaliste aurait entrainé le décès d’une vingtaine d’enseignants.

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« C’est comme si on disait aux enseignants, allez mourir »

Ce mardi au cours de son point de presse, Abdoulaye Ndoye n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer les insuffisances et les ratés des politiques gouvernementales en matière de prévention et de lutte contre la propagation du Covid-19, du moins dans le secteur de l’éducation. Pour le syndicaliste, si les politiques et les mesures qui en avaient découlées ne souffraient d’aucuns reproches, c’était dans leur exécution que le Gouvernement Sall avait péché. Les autorités, aux dires de M. Ndoye, se seraient contentées de décider de mesures sans mettre en place un mécanisme de suivi-évaluation de ces mesures.

Car, que ce soit « en toilettes viables », en masques,  en gels hydro alcooliques ou en matériels de première prévention, dans « pratiquement aucune région du Sénégal » les établissements n’auraient « reçu de dotation conséquente », révélait le SG CUSEMS. Pour N’Doye le laxisme « indescriptible » dans la mise en application du «  protocole sanitaire rigoureux, (…) élaboré » exposait les acteurs du secteur et notamment les enseignants à un grand « péril ».  

De fait, selon Abdoulaye Ndoye, ce serait une vingtaine d’enseignants contaminés dans le cadre de leur fonction qui auraient déjà succombé à la pandémie. « C’est comme si on disait aux enseignants, allez mourir » avait ajouté en substance le syndicaliste. Une situation que le Cadre Unitaire Syndical des Enseignants du Moyen-Secondaire (CUSEMS), entendait ne plus tolérer, engageant le gouvernement à prendre au plus vite ses responsabilités.

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