C’est une prison réputée pour abriter de dangereux terroristes. Construit sous la présidence du républicain Georges W. Bush, cet univers carcéral, un peu trop surveillé prospère sur la base navale américaine de Guantanamo à Cuba. Peuplée de 780 prisonniers durant les heures chaudes de la guerre contre le terrorisme menée par M Bush, après les attentats du 11 septembre 2001, cette geôle se vide peu à peu de ses occupants. Des centaines de prisonniers ont été transférés vers leur pays natal, dans des pays tiers, ou tout simplement libérés. Aujourd’hui, une quarantaine de personnes sont détenues dans cette prison de haute sécurité. Parmi ces prisonniers se trouve Khaled Cheikh Mohammed.
Une promesse non tenue de Barack Obama
Le pakistanais se présente comme le cerveau des attentats meurtriers du 11 septembre. En tout, il y a 26 détenus que les Etats-Unis considèrent comme trop dangereux pour être relâchés. Depuis le 11 janvier 2002, date d’arrivée des premiers prisonniers à Guantanamo, la prison est devenue le visage des excès dans la lutte anti-terroriste menée par l’Oncle Sam. Des images montrant les prisonniers en train d’être gavés parce qu’ils ont refusé de s’alimenter, choquent le monde.
Alors candidat à la présidentielle américaine Barack Obama avait promis de fermer cette prison. Mais une fois au pouvoir le démocrate n’a pas pu tenir cette promesse à cause du Congrès avec lequel il n’a pas pu trouver un compromis. Son successeur, le Républicain Donald Trump ne voulait pas entendre parler de fermeture. Son intention était de « la remplir de mauvais gars ». C’est du moins ce qu’il affirmait pendant la campagne présidentielle de 2016. Battu par Joe Biden lors du scrutin du 03 novembre 2020, Donald Trump a depuis quitté la Maison Blanche. Le nouveau locataire des lieux veut concrétiser la promesse de Barack Obama dont il était le vice-président.
« C’est notre objectif et notre intention«
Le démocrate Joe Biden, a bien l’intention de fermer cet univers carcéral d’ici la fin de son mandat. C’est ce qu’a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki lors d’une conférence de presse. « C’est notre objectif et notre intention…Nous avons donc entamé un processus avec le Conseil de la sécurité nationale (…) pour travailler avec les différentes agences fédérales et évaluer la situation actuelle (…) que nous avons héritée du gouvernement précédent » a-t-elle fait savoir. Rappelons que Guantanamo est une enclave de Cuba qui a une superficie de 117 km2 avec 49 km2 de terre ferme. Le pays l’a donné aux Etats-Unis en 1903 en reconnaissance de l’aide que lui a apporté l’Oncle Sam pendant la guerre contre les Espagnols.
Répondre à CHICOTTE Annuler la réponse