Les prochaines joutes électorales au Sénégal pour les présidentielles sont pour Février 2024. Une date qui apparait de manière récurrente dans la presse sénégalaise alors que l’actualité politique fait une part belle à l’un des leaders de l’opposition arrivé troisième pour les élections de 2019, Ousmane Sonko. Ousmane Sonko et son parti, le Pastef, font actuellement partie des formations politiques qui partent favoris pour ces joutes électorales. Et récemment, le jeune député décidait avec Khalifa Sall l’ancien maire de Dakar de former un front commun.
Une optique avantageuse pour l’ancien édile, qui grâce à Sonko pouvait voir certaines de ses idées développées dans un projet de gouvernement en cas de victoire du front commun. C’est que Sall, qui avait été condamné et fait une peine de prison ne pouvait plus prétendre selon la constitution sénégalaise à la magistrature qu’à condition d’être réhabilité ou amnistié. Et justement alors que des rumeurs de plus en plus persistantes font état d’un projet de loi dans ce sens en étude à l’Assemblée ; Jean Paul Dias, figure politique sénégalaise et proche du proche du pouvoir déclarait être favorable à la démarche.
« Je suis pour… »
Jean Paul Dias est un proche de Macky Sall. Figure de Proue du Bloc des centristes Gaïndé (BCG), un parti dont le nom déjà indique la couleur politique, M. Dias est également « Envoyé spécial du président ». Ce Dimanche, l’homme politique interrogé sur le projet de loi portant amnistie de Karim Wade et de Khalifa Sall, avait déclaré être « pour ». Dias était "pour" que toutes les forces politiques sénégalaises et notamment tous les leaders puissent « revenir dans la maison » et avoir l’opportunité de défendre valablement leurs idées et prétendre à la magistrature suprême. Dias était « pour » qu’au Sénégal, « tous » s’ « unissent » et « tous » se « soutiennent ».
Si le projet de loi d’amnistie était voté par l’Assemblée Nationale, les opposants Karim Wade et Khalifa Sall qui avaient eu maille à partir avec la justice sénégalaise et avaient été emprisonnés, allaient pouvoir récupérer leur « qualité d’électeur » et par conséquent leur potentielle éligibilité. Les opposants Karim Wade et Khalifa Sall n’avaient tous les deux eu la liberté sauve que grâce à une grâce présidentielle. En 2016 pour le « premier » et en 2019 pour le « second ».