L’armée française qui intervient au Mali, est sous le feu des projecteurs suite à des frappes qui auraient tué 19 personnes réunies pour un mariage. Les faits s’étaient déroulés le 03 janvier 2021, à proximité de la localité de Douentza, au centre du Mali. Il s’agit là, de la version issue de plusieurs témoignages d’habitants, mais contredites par l’armée française.
L’ONU a confirmé la version des témoins
Cette dernière, en effet, assure avoir ciblé des djihadistes lors de ces frappes aériennes. Cependant, l’affirmation de l’armée de française est mise à mal par un rapport des Nations Unies, qui a conclu que 19 personnes ont bel et bien été tuées dans un raid aérien de l’armée. Les conclusions du document ont suscité la réaction du colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l’état-major des armées. Dans une interview accordée au média français, Franceinfo, ce mardi 30 mars 2021, il a condamné le fait que les Nations Unies se basent seulement sur des témoignages. Pour lui, cela « n’est pas suffisant et il s’agit d’un travers méthodologique ».
Il n’y avait aucune fête ce jour-là
Le colonel a par ailleurs mis en doute la crédibilité de ces témoignages évoquant même la possibilité qu’il y ait des liens entre les témoins et les groupes terroristes armés. En tout cas, une chose est claire pour Frédéric Barbry. Il n’y avait aucune fête ce jour-là. « Nous avons observé cette zone de frappes pendant plusieurs heures avant que ces frappes ne soient effectuées. Il n’y avait aucun mariage, aucun événement festif » a-t-il déclaré.
